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Dialogue de culottes

 



Toujours autant passionné de culottes, Hash se demande pourquoi les femmes ont tous ces modèles de culottes les unes très différentes des autres. Habité à côté d'une littéraire, cousine de son ex, Hash sera enseigné par elle... Tout cela entre ses seuls témoins :  des bougies. Ils se lancent alors dans un jeu sexuel où chacun essaie de remporter la partie dans les règles de l'art.


Nous avons cette fâcheuse propension à ne voir en les choses que leur simple apparence. Et pourtant, ces objets du quotidien recèlent des secrets qu'aucun sage, fût-il le plus érudit des hommes, ne saurait nous révéler. Ainsi, un jour que j'arpentais les toits alentour, mon regard se posa sur trois dessous féminins que la brise printanière faisait voltiger au gré de leurs attaches. Un triangulaire specimen de batiste, une audacieuse flamme en dentelle, et la sobre élégance d'un panta immaculé. 

Étant donné que la demeure dont ces parures extériorisaient les mystères n'abritait qu'une seule résidente, il ne fut guère malaisé de déduire que ce délicat trousseau appartenait tout entier à l'enchanteresse des lieux. Trois atours aussi charmants que singuliers, dont l'inadvertance m'enjoignait à percer l'énigme. Car bien que la gent féminine nous semble parfois régie par d'impénétrables lubies, je puis vous assurer que le choix d'un simple dessous obéit, chez la femme avertie, à une réflexion des plus mûrement pesées...


Mais je m'égare et ne me suis point présenté. On me nomme Hash - Hash tout court. Ce nom vous est peut-être familier si, comme moi, vous comptez parmi ces férus des lainages intimes. Quoique...ma passion se porte davantage sur les trésors qu'ils renferment. Ces espaces triangulaires, semés d'une végétation parfois opulente, d'autres fois revêtus des atours d'un désert, sont les véritables objets de ma curiosité érudite.

Mais revenons à des considérations plus prudes. La propriétaire de ces culottes qui d'emblée captivèrent mon attention n'est nulle autre que la cousine de cette jeune demoiselle dont les dessous m'avaient précédemment livré leurs langages secrets...Permettez que je préserve son anonymat, mais sachez qu'elle est âgée d'environ trente-deux ans et que ses traits évoquent étrangement ceux d'Oprah Winfrey, la célèbre animatrice. Une peau ambrée, un visage aux courbes généreuses, une plastique de ces actrices latines dont les charmes toujours plus rebondis ont fait la gloire des productions les plus torrides...Bien qu'elle ne fût nullement une de ces expertes en la matière, son physique avait de quoi échauffer les sangs et provoquer les ardeurs mal contenues des individus les moins recommandables.

_Vous êtes plus dure que vous en avez l’air, je lui ai dit.

_C’est pour noyer certains problèmes, m’a-t-elle répondu.

Nous avons ri tous les deux et le silence s’est rétabli. Ensuite elle m’a regardé d’un drôle de manière qui m’a mis un peu mal à l’aise.

_Mais je te connais, toi !

_Euh oui… je suis le voisin d’à côté. Celui qui vient à peine d’emménager.

_Mais non… je t'ai connu bien avant. Tu as sorti avec une de mes cousines.

_Vraiment ?

_La culotte My dad will kill you.

_Ah bon! Tu es donc la cousine de R…

_Voilà. Elle ne va pas me croire quand je lui dirai que je t’ai vu.

Je esquisse un sourire bête.

_Elle m’a expliqué comment tu es un mec déter, trop cool, romantique… Même ton nom est gentlemen. Comment tu t’appelles encore ?

_Hash.

On discutait de tout et de rien. Je buvais de la bière. Elle, du Vodka. Elle vidait ses verres avec une vitesse phénoménale pour une fille. Après une bonne heure de conversation sans aucun sens, elle m’invita à danser. Nous avons dansé comme des fous à lier avant de retourner nous asseoir sur le comptoir.

_Tu es accompagné Hash ? me demande-t-elle ivre.

_Non.

_Alors je peux aller dormir chez toi ?

_D’accord.

_Tu es sûr qu’il n’y a aucun problème ?

_Je suis sûr.

_Tu as des capotes ?

J’ai d’abord trouvé bizarre la question.


J’allais lui demander de m’expliquer pourquoi, mais comme le barman me regardait avec un petit sourire complice je me suis contenté de répondre afin de ne pas passer pour un relou.

_Oui.

_Parfait. Allons-y.

Ce soir-là, malgré les avances de ma compagne d'un soir, mes principes m'ont retenu de franchir l'intime frontière. Bien que son état d'ébriété consentante l'eût sans doute rendue complice, je ne pus m'empêcher de voir dans cet acte une forme de viol insidieux dont je ne voulais être le bourreau. Lorsqu'au petit matin je lui confiai n'avoir point défloré sa couche, la surprise se peignit sur ses traits, vite remplacée par une exaspération qui la poussa à refuser mon hospitalité et à partir, l'humeur aussi sombre que sa rancœur était vive.

Ne vous méprenez point cependant, cette retenue qui fut la mienne ne procédait d'aucun trouble psychique particulier. Ainsi ai-je érigé mes codes de conduite, m'abstenant d'accomplir la basse œuvre avec toute femme ayant perdu dans les limbes de l'ivresse la pleine conscience de ses actes. Et ne vous scandalisez point de ce que je n'aie désiré ma défunte voisine, la parente de mon ancienne amante. Aussi immaculée que fût sa dépouille, je n'ai cure des nécrophiles complexités qui pourraient un jour autoriser la location de cadavres à des fins charnelles dans les froides demeures funéraires !

Ce sont les dessous de cette même voisine qui, des mois après qu'elle se fût offusquée de mes réticences amoureuses, attirèrent mon regard depuis les toits. Tandis que je l'observais, béatement installée à la lecture dans les frondaisons de son jardin, ses dessous immaculés me révélèrent tous leurs secrets. Le livre qu'elle dévorait avec délectation n'était autre que la "Philosophie dans le boudoir" du trop fameux Marquis de Sade. C'est à partir de cet indice que ses culottes me dévoilèrent leurs mystères...

_Vous aimez les œuvres qui traitent de culs ? lui ai-je demandé.

_Ce n’est pas quelque chose qui te regarde.

_Je suis désolé pour la dernière fois. Je ne couche pas avec des filles ivres.

_Je n’étais pas ivre.

_Oh ! T’es plutôt bonne actrice alors. Dis-moi donc, t’aimes le Marquis de Sade ?

_Oui ! J’aime sa philosophie dépravée. Je l’ai découvert dans les 120 jours de Sodome. Et toi, tu lis quoi en ce moment ?

_Le médecin malgré lui. Molière.

_Tu as du goût ! Tu aimes le théâtre alors ?

_Non. J’aime Molière. Je peux te poser une question ?

_Ben oui !

_Pourquoi les femmes ont des modèles culottes chacune très différente des autres ?

Elle sourit.

_Tu m’étonnes Hash ! Cette question, même les enfants de cinq ans ne vont le poser. Tu n’es pas le Hash dont ma cousine m’a parlé surement. J’ai dormi chez toi, sur le même lit que toi, tu ne m’as même pas touché. Et maintenant regarde le genre de question que tu me poses. J’attendais plutôt une... Tu m’as déçue.

Je n'étais point en quête de réponses lorsque surgit cette énigme des dessous féminins. Les mystères qui se terraient sous ces atours de batiste et de dentelle ne m'importaient guère à vrai dire. Seule une pensée m'animait : réparer l'errement de la nuit passée en attirant de nouveau la séduisante locataire dans les délices de ma couche. Mais cette fois, nulle vapeur d'alcool ne viendrait ternir la limpidité de nos ébats.

Car vous le savez, ces principes que je me suis érigés en codes de conduite m'ont bien souvent privé des douceurs de la chair. Et une fois encore, tandis que je considérais la conquête de ces nouvelles amours, un impérieux précepte vint s'interposer : celui de n'étreindre que les femmes dont mon cœur aura d'abord ressenti l'émoi. Aussi infime soit la part d'amour en jeu, il m'en faut toujours une once pour libérer mes sens.

Or, en ce qui concernait la tentatrice dont les dessous avaient éveillé ma curiosité, nulle étincelle de la sorte ne pouvait être décelée. Un pur appétit charnel, voilà tout ce qui me liait à elle. Je dus donc en cette occurrence revoir mes dogmes et reléguer aux oubliettes cette question de l'amour. Désormais, je me laisserais guider par les seules pulsions de mon être. Ce souffle électrique qui parfois traverse nos corps à la vue d'une forme désirable, ce frisson précurseur des délices à venir, voilà les seuls oracles qui commanderaient dorénavant mes ferveurs.

C'est fort de cette nouvelle résolution que je m'apprêtai à répondre à la séduisante inconnue..

.

_Il n’est jamais trop tard pour apprendre. Si à un enfant de cinq ans tu répondrais d’une certaine manière, tu pourrais me répondre d’une autre manière.

_Qu’est-ce que t’es en train de me proposer là Hash ?

_De rattraper le coup de la dernière fois. Mais à condition que tu me fasses un cours sur les différents types de culottes que portent les femmes.



04 août 2021, 21 heures 30, Première leçon.


(À suivre...)

Commentaires

  1. Bravo mon ami.Tu as tout pour devenir un grand romancier.En effet, tu peux te servir de cette histoire pour écrire un roman.

    Bon travail!

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  2. Vivement la suite mon reuf. On veut savoir comment tu la ken !

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  3. J'adore vraiment la photo, d'ailleurs c'est elle qui m'a poussé à venir jusqu'ici pour voir ce qui est caché au dessous de cette culotte excitante.

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