Njinga Mbandi, Nzinga Mbandi, Ana Nzinga, Anne Zingha… De nombreux noms sont attribués à la reine du Ndongo et du Matamba qui régna au XVIIe siècle sur un territoire aussi vaste que l’actuel Angola. Figure de résistance contre la colonisation, cette reine succède à son frère qui a succédé à son père. Cette figure anticoloniale est surtout reconnu pour ses capacités de négociation. Parlant couramment le portugais et connaissant la culture et l'histoire du Portugal, Nzinga est une reine redoutable et tactique. Les enjeux religieux et commerciaux n’avaient donc aucun secret pour elle, et elle s’en servait pour négocier avec les Portugais. Elle est allée jusqu'à se faire baptiser au christianisme, considérant que c'est sa seul monnaie d'échange dans ses négociations.
Redoutable stratège, son règne fut consacré à préserver l'intégrité de son territoire à la colonisation portugaise et néerlandaise. Elle envoyait régulièrement des espions à Luanda étudier l’entraînement des troupes portugaises, afin de préparer son armée aux combats dont elle prenait part.
Grande figure de résistance, aujourd'hui son exemple a également marqué la société angolaise, où les femmes sont relativement bien représentées dans l’armée, la police, au gouvernement, et dans les secteurs publics et privés angolais.
Mais outre la société angolaise, elle devient la figure de résistance africaine par excellence contre la colonisation européenne et incarne jusqu'à présent, une figure centrale de l'Afrique. Et dans hors des frontières de l'Afrique, la reine est idolâtrée par les féministes pour ses capacités à s'imposer dans des postes généralement occupés par des hommes et réussir à se distinguer. Aujourd'hui, Nzinga est le modèle, la figure de détermination de la valorisation de la femme dans les luttes contre l'inégalité comme Rosa Parks, Anne Frank, Sanite Belair, Anacaona...
Merci pour l'article
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