Mais comment c'est possible qu'un cœur vide soit pourtant si lourd à porter ? Cette interrogation, tel un refrain lancinant, résonne dans les tréfonds de mon être. Elle est l'écho d'un paradoxe qui me consume, la manifestation sonore d'une contradiction qui déchire la trame même de mon existence. Mon cœur, cet organe censé être le siège de la vie et des émotions, n'est plus qu'un gouffre béant. Un vide absolu, noir comme les profondeurs insondables de l'univers. Et pourtant, ce néant pèse sur moi avec la force d'un trou noir, aspirant toute lumière, toute joie, toute substance de mon être. Chaque battement de ce cœur creux résonne comme le glas de mes espoirs perdus. Chaque pulsation est un rappel cruel de ce qui n'est plus, de ce qui ne sera peut-être jamais. Le sang qui circule dans mes veines semble charrié une absence si dense qu'elle menace de me broyer de l'intérieur. Je me déplace dans le monde comme un fantôme lesté de plomb. Les ...