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La dernière culotte - Hélène, l'insaisissable





L’amour est une guerre où la défaite est la plus douce des victoires.
. - Jocelyn Godson Hérard


Les dernières notes de la chanson s'étaient éteintes, laissant planer un silence électrique dans le Karaoké Night. Je me tenais immobile sur la scène, le souffle court, dévisageant Hélène d'un air de défi. Autour de nous, les autres clients étaient suspendus à nos mouvements, captivés par l'intensité de notre joute.

Un sourire étira les lèvres d'Hélène tandis qu'elle applaudissait d'une manière presque provocante. Son regard croisa le mien, chargé d'une promesse muette. D'un geste délibérément lent, elle se leva et vint me rejoindre sur l'estrade, ses hanches roulant d'une démarche chaloupée. La tension devient palpable lorsqu'elle s'arrêta à quelques centimètres de moi. Nos souffles se mêlèrent, nos parfums se confondirent en un tourbillon capiteux. Hélène pencha la tête sur le côté, ses prunelles brûlantes me défiant d'oser franchir cette dernière distance.

Inconsciemment, je me rapprochai encore jusqu'à effleurer la courbe tentatrice de son cou. Un frémissement parcourut Hélène à ce contact alors que ses paupières se fermaient à demi. Un souffle rauque s'échappa de ses lèvres entrouvertes, pareil à une reddition. Je savourai ce premier indice de victoire avec une joie féroce. J’allais remporter cette manche, la plus décisive de toutes, et réduire les dernières résistances d'Hélène. Ma main vint caresser la naissance de sa gorge, défiant chacune des barrières qu'elle opposait encore...

Soudain, les lumières s'éteignirent pour ne laisser que l'éclairage tamisé des candélabres muraux. Dans cette atmosphère ouatée, le corps d'Hélène sembla se dématérialiser jusqu'à n'être plus qu'une silhouette d'ombres mouvantes. Sa voix s'éleva, rauque et lascive :

_Vous pensiez vraiment m'avoir vaincue si aisément ?

Avant que je ne puisse réagir, elle avait disparu, me laissant pantelant sur la scène déserte, tiraillé entre la frustration et un désir encore plus brûlant...

Je restai un long moment immobile sur la scène désertée, les yeux écarquillés, comme si je venais de recevoir une violente gifle. La disparition soudaine d'Hélène m'avait laissé pantois, toutes mes certitudes de victoire en miettes. Lentement, la réalité de la situation s'imposa à moi. Hélène m'avait une fois de plus devancé avec une maestria calculée. Chaque geste, chaque frémissement n'avait été qu'un leurre savamment distillé pour le pousser dans ses derniers retranchements.

Un rire amer m’échappa en attendant que je réalisais l'ampleur du piège dans lequel je m’étais une nouvelle fois laissé enfermer. Hélène avait mené notre joute d'une main de maître, ne me concédant que d'infimes victoires pour mieux m'attirer dans son inextricable toile. Une rage sourde gronda en moi à la pensée d'avoir été si aisément berné. Mon orgueil fut un véritable camouflet. Mes poings se crispèrent tandis que j’imaginais les traits séduisants d'Hélène, cette expression de défi muet flottant sur ses lèvres entrouvertes. Il existe de nombreuses situations qui occasionnes d’intenses sentiments controversés, mais la mienne était peut-être la pire. Pire, parce qu’à ce moment précis, je ne pouvais savoir si j’avais mal à mon cœur ou mal à mon ego.

Mais par-delà la frustration, un autre sentiment prenait lentement racine en moi. Une forme d'émerveillement devant la redoutable maîtrise de cette femme, capable de me désarmer avec une telle aisance. Jamais je n'avais rencontré d'adversaire à sa taille, maniant l'art de la séduction d'une main aussi experte. Un sourire étira mes lèvres à la pensée de cet affrontement sans fin qui s'annonçait. Je ne me laisserai pas si facilement distancer. La prochaine fois, ses feintes seraient peut-être encore plus audacieuses, ses pièges plus redoutables. Hélène avait beau être une joueuse d'exception, elle finirait par céder à mon assaut.

Je quittai la scène d'un pas conquérant. Le duel n'était que partie remise. Et je me réjouissais déjà de croiser à nouveau le fer avec cette amazone tentatrice... J’arpentai un moment les rues nocturnes de Kanperen d'un pas vif, mon esprit tout entier occupé à ressasser les derniers événements. L'évanescence d'Hélène, aussi soudaine qu'envoûtante, me taraudait, attisant mon désir de la revoir au plus vite.

Alors que je tournais à l'angle d'une ruelle faiblement éclairée, une silhouette familière se détacha de l'ombre. Mon cœur manqua un battement en reconnaissant la démarche altière d'Hélène. Elle se tenait nonchalamment adossée au mur de brique, une rose d'un rouge profond négligemment piquée à sa ceinture.

_Vous voilà bien songeur, pour un vainqueur, lança-t-elle d'une voix teintée d'ironie.

_La partie n'est pas encore terminée que je sache, rétorquai-je avec un calme étudié.

Un sourire mutin vint étirer les lèvres d'Hélène, qui se redressa avec une grâce féline.

_En êtes-vous bien certain ? Votre prestation de ce soir n'était-elle pas un aveu de défaite déguisé ?

D'un geste plein de provocation, elle cueillit la rose pourpre et la fit tournoyer entre ses doigts fuselés. Je suivis la danse envoûtante du regard, ses narines frémirent sous le lourd parfum capiteux qui s'en dégageait.

_Tout dépend du juge que l'on se choisit, répliquai-je d'une voix légèrement rauque.

_Fort bien. Peut-être serait-il temps de changer de champ de bataille dans ce cas… Vous qui êtes expert de certains accessoires féminins, et si vous faisiez connaissance avec le dernier ?

D'un geste lent et provoquant, elle se saisit de ma main et y glissa la tige épineuse de la rose avant de tourner les talons d'un pas mutin. Une invitation aussi évidente que tentante...

*

Je ne me souviens pas d’une fois où j’ai surpris Hélène entrain de réclamer ses droits en tant que femme. Mais je ne compte pas non plus le nombre de fois où je l’ai observée entrain de les jouir, les chérir… Hélène n’était donc pas une femme courageuse, elle était seulement…FEMME. Libre. Et quelle méchanceté nous pousse à traiter de putain une femme qui décide seulement d’être libre ? Certains hommes doivent penser que ces genres de femmes sont touchée par une drapétomanie des temps modernes pour vouloir vivre librement. D’autres, moi en premier, doivent sûrement les admirer pour cela. Sauf que moi, les femmes libres, je les admirais pour leur désinvolture consacrée.

« Je vous ferai parvenir un message », m’avait-elle dit.

Après une semaine d’attente, elle finit par m’envoyer une lettre :

Mon cher vaincu,

Votre cœur, prisonnier de mes charmes, bat entre mes mains. Quelle ironie ! L’adversaire devenu amant malgré lui. Capitulez monsieur, et je vous le rendrai.

Un dernier mystère féminin vous attend. Curieux ? Rendez-vous ce soir au salon, quand l’obscurité aura tu les indiscrets.

Votre geôlière victorieuse,

Lady H.

P.S. : L’amour est une guerre où la défaite est la plus douce des victoires. Osez perdre, mon cher.

Il me serait impossible, jadis, de penser que je pourrais être aussi amoureux d'une fille. Sa lettre a beau être condescendante, elle avait raison. Cette guerre, je l’ai perdue. Accepter sa défaite, c’est aussi cela qui fait de soi un homme.

Je suis allé au salon… Toute lumière éteinte, Hélène trônait immobile au milieu de la salle. En me voyant approcher, elle quitta sa place pour venir à ma rencontre. J’essaie de détecter tant bien que mal, grâce au peu de lumière de la lune qui s’est fait un chemin jusqu’à la salle par une fenêtre, les sentiments qui trônaient sur son visage. Elle semblait soulagée. Elle a dû penser que je ne viendrais plus.

_J’ai pensé que vous ne viendriez plus, Hash.

_Et pourquoi je ne viendrais plus ?

_Vous êtes si fier…

_Vous avez amplement raison, madame. Et c’est justement ma fierté qui me pousse souvent à chercher à rapatrier mes pertes de guerre.

Un sourire se dessine sur ses lèvres avant de rétorquer :

_Vous vous êtes laissé pris au piège, Hash. Je ne suis pas du genre à rendre mes butins de guerre.

Puis sur un ton plus calme :

_Savez-vous, j’aime que nous soyons seuls, que nous restions à l'abri des regards, mais j’aime aussi l'idée que quelqu'un risque de nous voir. Avez-vous déjà fait l’amour dans un lieu public ?

_J’ai toujours eu envie de le faire dans une église.

Hélène haussa un sourcil, mi-amusée, mi-sceptique.

— Une église, vraiment ? Voilà un fantasme audacieux, Hash. Sacrilège ou quête d’absolution ?

Je laissai planer un silence, savourant la provocation implicite de sa question. L’obscurité autour de nous, ce salon déserté, ajoutait à la tension électrique qui vibrait entre nos corps.

— Ni l’un ni l’autre, répondis-je enfin, d’une voix plus basse, plus rauque. Seulement l’envie d’une offrande.

Elle s’approcha d’un pas, et je perçus la lueur de son regard perçant sous la faible lumière de la lune.

— Une offrande, répéta-t-elle en détachant les syllabes comme une incantation.

Elle posa une main sur mon torse, légère, presque inquisitrice. Son toucher envoya une onde brûlante à travers ma peau. Je la laissai faire, savourant l’inéluctabilité de ce qui allait suivre.

— Tu sais, murmura-t-elle en glissant ses doigts le long de mon cou, la tentation est le plus beau des péchés.

Ses lèvres effleurèrent mon oreille, et sa voix n’était plus qu’un souffle :

— Mais encore faut-il savoir y céder avec élégance.

Mon sourire s’étira dans l’ombre. Hélène était une énigme fascinante, un duel incessant entre provocation et retrait, un équilibre précaire entre contrôle et abandon. Et ce soir, dans ce salon désert, il était enfin temps de briser l’équilibre. Je capturai son poignet et l’attirai brusquement contre moi. Son souffle s’accéléra, ses pupilles se dilatèrent, mais elle ne recula pas. Au contraire, son corps épousa le mien avec une fluidité presque irréelle.

— Très bien, soufflai-je en effleurant sa mâchoire du bout des lèvres. Cessons les faux-semblants, Hélène.

Elle m’observa, un éclat de défi brillant dans son regard. Puis, lentement, un sourire ourla sa bouche.

— Enfin, murmura-t-elle.

Le silence autour de nous était dense, presque sacré. L’obscurité du salon, traversée seulement par les pâles lueurs lunaires, semblait sculpter nos silhouettes dans une immobilité suspendue. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, une tension s’enroulait autour de nous, sinueuse et brûlante, un serpent prêt à se resserrer.

Hélène, pressée contre moi, ne tremblait pas. Elle ne bronchait pas. Elle se contentait d’attendre, avec cette patience de prédatrice qui savait qu’elle finirait toujours par obtenir ce qu’elle voulait. J’aimais cette façon qu’elle avait de ne jamais se précipiter, de ne rien réclamer, et pourtant d’obtenir tout. Son regard s’accrochait au mien avec une lueur moqueuse, comme si elle devinait déjà les hésitations que je ne laisserais pas paraître.

Je laissai mes doigts effleurer la naissance de sa nuque, caresser cette peau à la chaleur exquise, une peau qui, sous mon contact, se tendit imperceptiblement. Hélène ne cilla pas. Elle n’était pas de celles qui se dérobent, pas de celles qui cèdent facilement. Elle appartenait à cette rare catégorie de femmes qui, même lorsqu’elles offrent leur reddition, donnent l’impression d’être les véritables conquérantes.

— Je suis venu, dis-je simplement.

Un sourire étira ses lèvres, ce sourire fin, effronté, chargé de ce mystère insaisissable qui me fascinait.

— Évidemment, répondit-elle. Vous ne pouviez pas faire autrement.

Elle se dégagea de mon étreinte avec une fluidité qui me désarma. Chaque mouvement d’Hélène était un art, une science maîtrisée du moindre frémissement de son corps. Elle recula de quelques pas, laissant entre nous une distance volontaire, une invitation muette à reprendre ce jeu dont elle connaissait déjà l’issue.

Je l’observai, et dans la pénombre du salon, elle ressemblait à une apparition, une énigme taillée dans la nuit elle-même. Sa robe semblait aspirer la lumière, épouser les courbes d’une silhouette qui n’était qu’une promesse contenue. Elle leva légèrement le menton, comme pour mieux me jauger.

— Et maintenant ? soufflai-je.

— Maintenant…

Elle tourna lentement autour de moi, sa main effleurant le dossier d’un fauteuil, son regard me transperçant dans l’ombre.

— Maintenant, tout dépend de vous, Hash.

Elle marqua un temps.

— Êtes-vous venu en conquérant, ou en vaincu qui se cherche des excuses ?

Je laissai échapper un rire bas, un rire que je ne pris pas la peine d’étouffer. Hélène était merveilleuse dans son arrogance mesurée, dans cette façon qu’elle avait de croire que tout dépendait d’elle. Elle me regardait comme une reine qui aurait déjà deviné mon allégeance, comme une souveraine certaine que je plierais sous son empire. Je m’approchai lentement, réduisant l’espace qu’elle avait installé entre nous, observant la manière dont ses pupilles s’élargirent à mon avancée.

— Peut-être que je suis venu comme un homme qui sait reconnaître une victoire méritée, dis-je d’une voix posée.

Hélène inclina légèrement la tête, une étincelle d’amusement dans son regard.

— Une victoire, murmura-t-elle.

Elle s’immobilisa à un souffle de moi, et je sentis son parfum s’enrouler autour de moi comme une incantation.

— Vous croyez vraiment que c’est une victoire, Hash ?

Sa voix était basse, presque un murmure, mais elle contenait cette ironie subtile, cette nuance imperceptible qui rendait chacune de ses phrases plus profonde qu’elle ne semblait l’être. Je ne répondis pas immédiatement. Au lieu de cela, je levai une main et traçai du bout des doigts une ligne invisible sur son bras nu. Hélène frissonna, mais ne bougea pas.

— Une victoire ou une reddition, quelle importance ? murmurai-je.

Elle ne recula toujours pas.

— L’importance est dans la nuance, Hash. Vous avez toujours cherché à dominer le jeu, à tenir les rênes, à contrôler les règles. Mais parfois, ce n’est pas celui qui impose les règles qui l’emporte.

Elle s’interrompit un instant, et son regard s’accrocha au mien avec une intensité insoutenable.

— Parfois, c’est celui qui sait les briser au bon moment.

Je ne répondis rien. Ce n’était plus nécessaire. Nous étions arrivés à ce point où les mots n’étaient plus que des distractions inutiles, où chaque phrase risquait d’affaiblir la tension au lieu de la renforcer. Lentement, Hélène fit un pas en arrière, un seul, puis un autre. Sans me quitter des yeux, elle attrapa une bougie posée sur la table et l’alluma. La lueur tremblotante révéla les contours de son visage, l’ombre de ses cils sur ses joues, la courbe parfaite de ses lèvres entrouvertes. Elle leva légèrement la flamme entre nous, l’ombre dansante sculptant nos traits d’une lumière vacillante.

— Et si nous arrêtions de jouer ?

Elle souffla la bougie.

L’obscurité nous avala tout entiers. Le noir nous enveloppa comme une vague silencieuse, épousant chaque recoin du salon désert. L’obscurité avait ce pouvoir étrange de tout amplifier : la respiration, le frémissement imperceptible d’un corps proche, la tension qui, loin de s’éteindre avec la lumière, se densifiait au contraire, s’insinuant dans chaque espace laissé vacant par le regard. Je sentis plus que je ne vis Hélène se mouvoir autour de moi. Sa présence était une ombre mouvante, un frisson dans l’air, un murmure sans son. Le silence se faisait complice, se tendait comme une corde prête à céder sous la moindre impulsion.

— Nous arrêtons de jouer, donc ? soufflai-je.

Ma voix paraissait étrange dans cette obscurité, comme si elle ne m’appartenait plus tout à fait.

— Si vous en êtes capable, répondit Hélène, quelque part à ma droite.

Sa voix était proche, et pourtant insaisissable, évanescente comme une caresse échappée du temps. Je tendis la main dans sa direction, mais ne rencontrai que le vide. Elle se dérobait, bien sûr.

— Vous aimez trop le jeu, Hélène.

Elle laissa échapper un rire bas, ce rire qui n’était jamais tout à fait une réponse, jamais tout à fait un aveu.

— C’est possible. Mais vous aussi, Hash.

Une seconde de silence. Puis, soudain, un contact. Une main frôla mon poignet, lente, calculée. Un effleurement qui n’avait rien d’innocent. Une provocation muette. Je me retournai vers elle, attiré par cette présence invisible qui se dessinait dans l’ombre comme une force gravitationnelle. Mon souffle se suspendit un instant lorsque ses doigts glissèrent le long de mon avant-bras, explorant la distance avec une infinie lenteur.

— Vous me cherchez, murmura-t-elle.

— Non, je vous attends.

La réponse la fit sourire – je le devinai plus que je ne le vis. Il y eut un léger déplacement d’air, et l’instant d’après, elle était face à moi, proche, trop proche pour que ce ne soit qu’un simple hasard. Sa respiration caressa ma peau, et je sentis l’effleurement fugace de ses lèvres sur ma joue, un baiser qui n’en était pas un, une esquisse d’aveu immédiatement repris. Je la laissai faire. J’aimais vo r »jusqu’où elle irait, jusqu’où elle oserait jouer cette partition où chaque note n’était que tension et retenue.

— Vous aimez le contrôle, reprit-elle.

Sa main remonta lentement, traçant un chemin invisible jusqu’à mon épaule.

— Et vous, vous aimez le reprendre au dernier moment, rétorquai-je.

— Peut-être. Mais ce soir…

Elle laissa la fin de sa phrase en suspens, et le silence devint une promesse.

Je ne bougeai toujours pas. Je voulais qu’elle fasse ce pas, qu’elle rompe elle-même ce fil ténu qui nous maintenait dans cette danse. Hélène n’était pas de celles qu’on force, et je n’étais pas de ceux qui quémandent.

Finalement, ce fut elle qui céda – ou du moins, qui fit semblant de le faire. Dans l’obscurité, ses lèvres effleurèrent les miennes, un contact à peine perceptible, comme un battement d’ailes sur la peau. Un baiser fantôme, insaisissable, mais chargé d’une intensité foudroyante. Elle recula aussitôt, me laissant sur le fil, suspendu à cet infime instant de brûlure.

— Voilà, murmura-t-elle.

— Voilà quoi ?

— Voilà ce qui arrive quand on cesse de jouer.

Elle s’écarta, et je sentis l’espace entre nous s’étirer, s’allonger, se refermer sur l’absence. Quand mes yeux s’habituèrent enfin à l’obscurité, elle n’était plus là. Hélène, fidèle à elle-même, venait encore une fois de disparaître au moment précis où j’aurais voulu la retenir.


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