Accéder au contenu principal

La menstruation, une incarnation du mal dans l'antiquité.




La menstruation est un phénomène physiologique caractérisé par un écoulement sanguin périodique (règles) dû à l’élimination de la muqueuse utérine, se produisant chez la femme, lorsqu’il n’y a pas eu fécondation, de la puberté à la ménopause. Cette réaction physiologique utile à la fécondation a été pourtant dans le temps un supplice pour la femme au cour de l'histoire. Comment les femmes vivaient-elles ce moment ?

Dans les civilisations égyptienne et grecque, les femmes étaient considérées comme les égales de l'homme. Donc à cette époque les règles étaient donc considérées comme normales. Les égyptiennes utilisaient déjà des sortes de tampons (des bouts de bois entourés de tissus) pour retenir le sang. Chez les grecques, il y avait aussi une pratique similaires. Elles offraient même des tampons à la déesse de la fécondité, Artémis, pour attirer sa grâce afin de les rendre fertiles.

Tampons utilisés dans l'Égypte et la Grèce antique.


Dans de d'autres sociétés traditionnelles, la femme ayant ses règles était respectée et ses premières menstrues étaient accompagnées par une célébration. De jeune enfant, elle devenait une femme, en âge de donner la vie, un acte sacré en lien avec les forces de la nature. Ce jour-là, les filles étaient donc isolées des hommes et rejoignaient leurs aînées qui leur apprenaient tout ce qu'elles avaient à savoir sur la sexualité, la vie d'adulte et les devoirs du mariage. Mais ça n'a pas toujours demeuré ainsi !

Plus tard dans l'histoire, on associera des pouvoirs malfaisants aux règles. On pensait que lors de ses règles, la femme avait le pouvoir « d'aigrir le vin doux », de « houiller le fer et le bronze », « avorter le bétail » « rendre les aliments et les plantes toxiques », ou encore « altérer tout objet de valeur », comme les instruments de musique ou les objets à base d'ivoire. Elles devaient également être évitées à tout prix sous peine d'attraper la lèpre. Les objets qu'elles touchaient étaient contaminés, si bien qu'il était nécessaire de les détruire afin d'arrêter la prolifération. Toute relation sexuelle était prohibée, sous peine que l'enfant conçu soit difforme, bossu ou lépreux.

C'est au moyen-âge que les règles de la femme seront diabolisées. A l’époque l’Église terrorise par tous les moyens les fidèles pour qu’ils leur prêtent allégeance. Utiliser l’image d’Eve, être qui a pêché et « entraîné l’homme dans sa chute » pour contrôler les esprits a été leur meilleure idée. L'église catholique représentait l'enfer avec du sang et du rouge partout, donc le sang dans le vagin de la femme fait d'elle une personne possédée par les forces du mal. Les déplacements d'une femme réglée étaient extrêmement limités. Introduire un tampons dans son vagin était même perçu comme un péché. Une femme qui a ses règles est impure, elle doit donc se purifier par une toilette quotidienne tandis que l’homme doit fuir à tout prix son contact. La femme qui a ses règles doit se laver localement, mais aussi prendre un bain complet ; pendant cette période, elle doit être isolée, et « il est interdit à l’homme de reposer avec elle dans le même lit. Tout ce qu'elle touchait était donc impure.

La femme réglée devrait donc se laver fréquemment avec des feuilles recommandées. Mais comme on le pensait à l'époque, sa seule présence pouvait tuer les animaux.


Étant donné que les tampons étaient interdits, dans les campagnes, on avait ainsi un jupon de règles qui permettait d'essuyer le sang qui coulait sur la cuisse. Dans les familles bourgeoises ou aristocratiques, il y avait des chiffons - aussi appelés chauffoirs - c'est-à-dire des linges de coton, de laine ou de lin, parfois brodés aux armes des comtesses et des marquises. On les maintenait avec des ceintures de tissus enroulées sous les jupes, culottes fendues et jupons. L'histoire a ainsi retenu que la reine Marie-Antoinette, qui souffrait en prison de règles hémorragiques, demandait sans cesse de nouveaux "chauffoirs". Celles qui ne pouvaient pas les avoir, car c'était pour les femmes de la haute société, laissaient simplement le sang couler sur leurs cuisses.

À défaut de tampons, les ouvrières laissaient le sang couler sur leurs cuisses. Parfois elles étaient obligées de travailler dans ces pénibles conditions.


Au moyen-âge, on ne pouvait même pas invoquer la menstruation en public. On n'osait même penser à cela, tant que c'était une chose répugnante. Dans le domaine des arts, on ne retrouve aucune mention de ce phénomène physiologique dans ni tableau ni scène de théâtre. C'est juste fou de savoir qu'une réaction physiologique complètement normale soit considérée ainsi ! Mais c'était l'époque ! L'homme n'avait pas fait autant de progrès dans le domaine scientifique.

Aujourd'hui, quand vous aurez pensé à maudire vos règles, mesdames, pensez aux femme du moyen-âge qui devaient subir toute cette hostilité. Aujourd'hui encore dans certains pays, les femmes s'éloignent durant cette période menstruelle. Si vous avez des informations sur la façon ses femmes gèrent cette période, faites nous part en commentaire.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Dialogue de culottes_Les dentelles

  Toujours autant passionné de culottes, Hash se demande pourquoi les femmes ont tous ces modèles de culottes les unes très différentes des autres. Habité à côté d'une littéraire, cousine de son ex, Hash sera enseigné par elle... Tout cela entre ses seuls témoins :  des bougies. Ils se lancent alors dans un jeu sexuel où chacun essaie de remporter la partie dans les règles de l'art Pour lire la première partie, cliquez ici . Première leçon… 04 Août 2021 21 heures 30   À cette première leçon, ma chambre est à la 50 nuances de Grey, sauf qu’il n’y ait pas de fouets et tous les instruments de sadomasochisme. Le tapis qui couvre le sol est d’un rouge vif, la chambre est sombre, éclairée juste par des bougies de toutes les dimensions et de toutes les odeurs. Sur mon bureau est posé les trois tomes des 50 nuances de El James, et deux Marquis de Sade :   Les cent vingt jours de Sodome et la philosophie dans le boudoir, une copie de ce que les culottes disent, un ...

Tous hypocrites !?

  Par Eunice LYNCÉE Hypocrisie  Ce mot, beaucoup trop utilisé de nos jours, sert souvent à faire référence au mauvais côté d’une personne . L’hypocrisie  est en effet définie comme le fait d’avoir une attitude qui permet de faire semblant tout en essayant de cacher ses vrais sentiments; une attitude, considérée comme mauvaise, qui peut aider les gens à duper les autres facilement. Souvent mis dans le même panier que l’égoïsme et la traîtrise, il ne faut surtout pas nier que, l’hypocrisie peut partir d’une bonne intention.  Mais aujourd’hui, il n’est pas facile de repérer cette facette chez les gens, parce que nous vivons dans un monde où la plus part des gens sont hypocrites et savent très bien le cacher peu importe ce qu’ils font. Mais finalement, ne sommes-nous pas tous hypocrites ? Évidemment nous le sommes tous. Et parfois sans que  nous nous en rendions compte, nous subissons une sorte d’entraînement afin de le devenir parce que chacun de nous à ce part d’o...

La dernière culotte_Hélène

  La femme est attirante tant qu'elle reste couverte. Celle-là l'avait compris. Elle avait aussi compris que la séduction était un jeu qu'on pouvait remporter ou perdre. J'ai déjà côtoyé des tricheuses qui étaient prêtes à tout pour gagner. Mais elle, c'était une joueuse qui jouait chaque partie avec art. * Hélène... Il me serait impossible, jadis, de penser que je pourrais être aussi amoureux d'une fille. Hélène, lorsque nous nous sommes croisés n'a daigné me regarder, car, ai-je appris plus tard, elle avait appris de la bouche de certaines amies que Hash était le genre de pervers puissance dix qu'une fille de son rang devrait à tout prix éviter. Aujourd'hui encore, je me demande pourquoi elles pensent toutes que je suis un pervers ? Égoïste serait plus juste. Même s'il serait toujours un peu trop excessif ! Vous qui me côtoyez depuis quelques temps, vous connaissez le portrait que je me fais de la femme idéale : Dame au salon, pute au l...