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La dernière culotte_Le jeu de Hash

 






J’ai une certaines préférence pour les femmes comme Hélène. Les femmes rebelles, les femmes libres, les briseuses de code, les émancipées. Femme émancipée cette expression si jeune et qui cause tant de palabres dans les émissions télévisées plus qu’elle n’en devrait. Pour moi, l’expression « femme émancipée » ne renvoie qu’à une chose : le genre de femme qui peut coucher avec un homme sans attachement, sans se sentir abusée, sans s’interroger sur les attentes de la société… Une femme qui vit pleinement sa sexualité. Vivre pleinement ta sexualité, femme. Le conseil parfait que la plupart des femmes peinent encore à mettre en pratique.

C’est vrai que j’aime les femmes couvertes. Mais il n’y a pas longtemps que j’ai fait d’une de mes découvertes un petit poème :

 

Il existe en chaque femme

un chemin dé-robé

qui mène au paradis.

 

Un chemin dé-robé. Car finalement, aucune robe ne sied plus parfaitement à une femme que sa propre peau. Mais avez-vous déjà pris le temps de contempler une femme dans cette robe primitive sans aucun encombrement ?  Pourtant c’est aussi pour cela que j’aime les femmes couvertes. Car Chaque pan de soie, chaque courbe subtilement dévoilée n'est qu'un appât tendu à l'imaginaire masculine, aiguisant les sens, ravivant les brasiers du désir dans une danse envoûtante. C'est là l’art suprême des femmes d’exception, celui de laisser deviner sans jamais tout révéler, de faire miroiter l'extase sans pour autant la livrer impudemment.

Ce soir nous nous rencontrerons au Karaoké Night au Camping Club. Un endroit bien choisi puisqu’il représente la fusion parfaite de vulgarité et d’élégance que je voudrais faire preuve aujourd’hui. Nous sommes retrouvés au Karaoké Night comme convenu. L'atmosphère était animée, mélangeant personnes de tous horizons dans une ambiance à la fois détendue et énergique.

Dès que nos regards se croisèrent, une étincelle électrique sembla charger l'air entre nous. Hélène arborait un sourire mi-amusé, mi-provocateur, comme pour me défier de relever une nouvelle fois les gants. Son élégance naturelle contrastait subtilement avec le décor populaire de l'endroit. Sans un mot, je l'invitai à me rejoindre d'un geste courtois. Nous commandâmes quelques rafraîchissements, observant un moment les autres clients se lancer dans des performances vocales pour le moins...variées.

Finalement, Hélène rompit le silence, une lueur espiègle dans le regard. « Alors? Pensez-vous avoir l'étoffe pour briller dans cette joute musicale ? »

Je saisis la balle au bond avec un demi-sourire. « La véritable question est : oserez-vous m'accompagner sur scène et risquer d'être éclipsée par mon talent ? » Son rire cristallin résonna un instant. « Nous verrons bien qui de nous deux devra rendre les armes ce soir. »

Puis un silence tomba entre nous… J’aime ces silences volontaires, ces silences que j’ai crée, que je guide afin de servir mes intérêt. Racontez à une fille quelque chose qui puisse la faire rire, riez avec elle aux éclats et faire silence tout d’un coup en la fixant d’un œil inquisiteur, la dévorant des yeux en affichant sur ton visage des émotions controversées… Le silence !  Je joue avec l’arme préférée de madame et elle est prise au pièges. Car le silence qui s’infiltre dans une conversation amusante est dérangeante ;  et lorsqu’il est accompagné d’un regard fixe, une question est inévitable.

_ Pourquoi me fixez-vous ainsi, Hash ?

_Je vous admire madame. Je vous admire tout simplement dans votre robe de velours.

Pour une fois, je l’ai prise en flagrant délit entrain de rougir. Elle ferma ses yeux une fraction de secondes et me dit : « Vous n’êtes pas le seul à admirer cette robe ! » À ce moment, elle savait exactement ce qu’elle faisait. Minimiser sa victoire, et un bon joueur voudra rejouer. En me faisant savoir que je ne suis pas le seul à aimer sa robe – ce que je n’ai jamais dit – elle me relègue au rang de tout le monde et relance la partie afin de la guider selon ses propres règles.

_En effet, votre robe, elle est d’une exquise beauté. Quoique j’admets qu’elle vous va à merveille, je dois vous avouer que je fais partie de ceux qui sont certains qu’ aucune robe ne sied plus parfaitement à une femme que sa propre peau.

Après un bref silence chargé de sous-entendus, Hélène me regarda droit dans les yeux, arborant un sourire énigmatique.

 

_Votre franchise est...rafraîchissante, je dois l'admettre. Bien qu'un rien audacieuse pour l'atmosphère de cet endroit.

Je saisis l'opportunité de pousser un peu plus loin.

_La vérité n'a que faire des lieux et des conventions. Elle se doit d'être exprimée, avec élégance certes, mais sans détour. 

Hélène pencha légèrement la tête sur le côté, comme pour mieux me jauger.

_Fort bien. Mais prenez garde à ne pas trop dévoiler vos propres mystères par la même occasion... 

Son regard s'attarda une fraction de seconde de trop sur moi, laissant planer une invite voilée. Relevant le défi, je me penchai à mon tour, réduisant l'espace entre nous.

_Qui a dit que je révélais mes mystères ? Je ne fais que souligner certaines...évidences invisibles au commun des mortels.

Un sourcil arqué accueillit ma pique avec une lueur d'amusement avant qu'Hélène ne réponde du tac au tac :

_En ce cas, je vous mets au défi de me les faire percevoir comme il se doit. Mais prenez garde à ne pas chavirer vous-même dans les abysses de la trop grande...perspicacité.

Un sourire étira mes lèvres devant le défi lancé par Hélène. Nos esprits s'affrontaient avec une maîtrise consommée, chaque réplique n'étant qu'une passe d'armes supplémentaire dans notre joute verbale.

_Votre défi est aussi tentant que vous l'êtes vous-même, belle amazone. Mais soyez avertie, je compte bien remporter cette manche sans merci.

Son rire cristallin résonna un instant.

_Nous verrons cela. En attendant, puis-je vous rappeler le motif initial de notre venue en ces lieux ?

D'un geste plein de grâce, elle désigna la petite scène où d'autres clients s'étaient déjà lancés dans des interprétations pour le moins...audacieuses.

_A moins que vous ne préfériez laisser le champ libre aux amateurs ce soir ?" souffla-t-elle avec une provocation à peine voilée.

Relevant le défi, je me levai en une inspiration théâtrale. Hélène m'observa rejoindre la scène d'un air mutin, ses yeux brillants me défiant silencieusement d'assumer mon arrogance une fois au fait de l'exercice attendu.

Et c'est ainsi que débuta l'une des joutes les plus mémorables de ma vie. Dès les premières notes, je sus que cette soirée nous emmènerait, Hélène et moi, sur des chemins insoupçonnés...

 

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