Accéder au contenu principal

2024: le bilan




2024 fut une année riche, dense, et profondément marquée par la quête d’accomplissements. C’était une année où chaque défi semblait avoir sa réponse en moi, où chaque instant difficile laissait place à une victoire, une leçon ou un éclat de lumière.


En début d’année, j’ai achevé ma dernière année de faculté. Quatre années consacrées aux sciences du langage, à comprendre et décortiquer les mécanismes qui sous-tendent notre capacité à penser, parler, transmettre. Ces études m’ont donné une base solide, non seulement pour aborder le monde académique avec assurance, mais aussi pour apporter une touche unique à mes projets professionnels et personnels.


L’un des moments forts de cette année a été mon travail en tant que copywriter pour H-Translation & Consulting. Là, j’ai mis à profit mes compétences pour rédiger plus de soixante-dix articles, chacun exigeant un regard précis, une créativité rigoureuse et un véritable amour de la langue. Ces articles n’étaient pas de simples textes : ils étaient le reflet d’un savoir-faire que j’ai patiemment construit au fil des années.


À cela s’est ajouté un autre pan de ma vie : l’enseignement. Ce rôle, que j’ai endossé avec fierté, m’a emmené dans des salles de classe diverses. À l’Alliance Française des Cayes, j’ai enseigné le français comme langue étrangère, une expérience profondément enrichissante qui m’a permis de rencontrer des étudiants curieux et déterminés. À Port-au-Prince et à Camp-Perrin, j’ai exploré d’autres domaines, enseignant la grammaire française, la littérature, les textes et le créole haïtien. Ces moments passés avec mes élèves m’ont rappelé pourquoi j’aime la transmission du savoir : elle est un acte d’espoir, un geste qui prépare l’avenir.


Mais 2024 n’a pas été qu’une année d’enseignement et de travail. Elle a aussi été marquée par des initiatives intellectuelles et culturelles. En octobre, j’ai eu l’honneur de donner cinq conférences sur les créoles. Ces interventions, en ligne et en présentiel, étaient plus qu’un simple partage de connaissances. Elles étaient un plaidoyer pour la reconnaissance de ces langues, pour leur valorisation et leur place dans le monde. Elles étaient un appel à célébrer leur richesse, leur histoire, leur résistance.


À côté de ces activités publiques, j’ai aussi cultivé mes projets personnels. Mon blog, que je nourris de réflexions variées, a vu naître quinze nouveaux articles cette année. Ces textes, écrits avec soin, sont autant de témoignages de mon envie de partager, de poser des questions, de proposer des réponses. L’écriture a été omniprésente, que ce soit à travers ces articles, mes poèmes ou les pages de mon roman. Ce dernier avance, doucement mais sûrement, porté par une passion qui ne faiblit pas.


Et puis, il y a eu les livres. J’ai lu, beaucoup. Ces romans, parfois dévorés en quelques jours, parfois savourés sur plusieurs semaines, m’ont offert des mondes parallèles dans lesquels me ressourcer. La littérature a été ma compagne fidèle, un refuge dans les moments d’incertitude.


Cependant, 2024 n’a pas été exempte de difficultés. Quitter Port-au-Prince, ma ville, ma maison, à cause de l’insécurité provoquée par les gangs armés, a été une épreuve douloureuse. C’était un arrachement, une confrontation brutale avec une réalité que j’aurais préféré ignorer. Mais même dans cet exil forcé, j’ai trouvé une force nouvelle, un désir de construire ailleurs.


Cette année a aussi connu ses moments de doute, de tristesse, et des cœurs brisés. Pourtant, elle ne fut pas la pire des années. Car au milieu des tourments, il y avait la beauté des réussites, les rencontres marquantes, comme celle avec cette personne extraordinaire qui a illuminé mes jours d’une chaleur inattendue.


2024, malgré tout, restera pour moi une année de fierté. Une année où j’ai avancé avec détermination, où j’ai bâti des choses solides, où j’ai fait preuve de résilience. Une année qui m’a appris que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lumière qui nous guide. Et cette lumière, je la porte avec moi alors que je me tourne vers 2025, prêt à embrasser tout ce qu’elle m’apportera.



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Tous hypocrites !?

  Par Eunice LYNCÉE Hypocrisie  Ce mot, beaucoup trop utilisé de nos jours, sert souvent à faire référence au mauvais côté d’une personne . L’hypocrisie  est en effet définie comme le fait d’avoir une attitude qui permet de faire semblant tout en essayant de cacher ses vrais sentiments; une attitude, considérée comme mauvaise, qui peut aider les gens à duper les autres facilement. Souvent mis dans le même panier que l’égoïsme et la traîtrise, il ne faut surtout pas nier que, l’hypocrisie peut partir d’une bonne intention.  Mais aujourd’hui, il n’est pas facile de repérer cette facette chez les gens, parce que nous vivons dans un monde où la plus part des gens sont hypocrites et savent très bien le cacher peu importe ce qu’ils font. Mais finalement, ne sommes-nous pas tous hypocrites ? Évidemment nous le sommes tous. Et parfois sans que  nous nous en rendions compte, nous subissons une sorte d’entraînement afin de le devenir parce que chacun de nous à ce part d’o...

Dialogue de culottes_Les dentelles

  Toujours autant passionné de culottes, Hash se demande pourquoi les femmes ont tous ces modèles de culottes les unes très différentes des autres. Habité à côté d'une littéraire, cousine de son ex, Hash sera enseigné par elle... Tout cela entre ses seuls témoins :  des bougies. Ils se lancent alors dans un jeu sexuel où chacun essaie de remporter la partie dans les règles de l'art Pour lire la première partie, cliquez ici . Première leçon… 04 Août 2021 21 heures 30   À cette première leçon, ma chambre est à la 50 nuances de Grey, sauf qu’il n’y ait pas de fouets et tous les instruments de sadomasochisme. Le tapis qui couvre le sol est d’un rouge vif, la chambre est sombre, éclairée juste par des bougies de toutes les dimensions et de toutes les odeurs. Sur mon bureau est posé les trois tomes des 50 nuances de El James, et deux Marquis de Sade :   Les cent vingt jours de Sodome et la philosophie dans le boudoir, une copie de ce que les culottes disent, un ...

2025 et 1969 : Un miroir temporel, à travers le calendrier et l’histoire

2025 et 1969, bien qu’éloignées de plusieurs décennies, semblent offrir des échos étonnants lorsqu'on les examine à travers leurs calendriers et leurs événements marquants. En 1969, le monde était en pleine effervescence, une époque où les progrès scientifiques côtoyaient des tensions sociales et politiques intenses. Aujourd’hui, à l’aube de 2025, il est possible d’observer des dynamiques semblables, qui suggèrent que certaines luttes humaines sont intemporelles, tout comme les transformations sociétales et technologiques. Les défis actuels semblent trouver des résonances directes avec ceux qui ont marqué 1969, et une réflexion sur ces parallèles peut offrir une perspective unique sur notre époque. En 1969, l'exploit de l'atterrissage d’Apollo 11 sur la Lune symbolisait une avancée technologique sans précédent. Mais à côté de cet exploit scientifique, l’année était également marquée par la révolte et la contestation sociale, particulièrement contre la guerre du Vietnam. Aux...