Accéder au contenu principal

Tout est souffrance



"Car nous savons que jusqu’à maintenant toute la création ne cesse [...] de souffrir ensemble."- Apôtre Paul, la bible.


Il y a ces moments où l'on peut se sentir dévasté, perdu, insignifiant. Des moments où on peut avoir l'impression que tout s'écroule autour de soi. On assiste à une suite d'événements farfelus où le bonheur n'est qu'une petite collection de multiple concepts mal-définis. L'amour fait autant de mal que la haine et se rencontrent sous les feux de la passion. Je crois que tout ce qui nous entoure est caractérisé par la souffrance. Et parmi toutes ces souffrances, celles que nous n'avons pas choisies et qui s'imposent à nous, nous les appelons douleur. Et cela nous fait véritablement mal. Et, celles que nous choisissons, nous les appelons bonheur. Alors pourquoi ? C'est parce que nous, les humains, pour être heureux, il nous faut la sensation de pouvoir choisir. Et seul ce pouvoir transforme nos douleurs en bonheur.


Prenons par exemple le mariage. Le mariage occasionne, tout dépend du cadre, bonheur ou douleur. Car, finalement, le malheur n'existe pas ici-bas. Pour une personne rêvant de se marier depuis son plus jeune âge, le mariage est, dans son esprit, un bonheur absolu. Mais visualiser son mariage, c'est aussi visualiser la personne avec qui elle voudrait se marier. Alors imaginons qu'elle se marie comme elle l'a toujours rêvé, mais avec quelqu'un qu'elle ne voulait pas. Une sorte de mariage arrangé par ses parents. Le mariage, qui est de toute façon une souffrance, au lieu d'être bonheur comme elle l'a toujours vu, sera dès lors une douleur.

Donc la souffrance est partout. C'est pour cela qu'on peut souffrir de bonheur ou de douleur. Prenons en outre l'amour. Aux yeux de beaucoup de gens, ça a d'ailleurs été aussi le cas dans l'antiquité, l'amour est un sentiment pieux qui ne fait pas forcément de mal. Moi je dis qu'ici-bas, nous ne pouvons faire le choix de ne pas souffrir, mais_quelques fois_le choix de choisir comment souffrir... Et ce n'est que lorsque nous avons choisi que nous qualifions notre souffrance de bonheur. Allez-vous souffrir en tombant amoureux ou en restant indifférent ? En te mariant ou en restant célibataire ? En croyant en Dieu ou en restant athée ? Tous ces concepts se réunissent sous la bannière de la souffrance. Entre déchirement de cœur, jalousie, envie de possession, pleurs... une panoplie de souffrances non choisie, l'amour fait énormément souffrir. Dans les cas où nous avions cherché cet amour, nous vivons tous ses sentiments avec une sensation de bonheur. Mais quand c'est le contraire, l'amour peut être étouffant. Et ce même concept qu'on croyait être toujours bonheur devient douleur.

De ce fait, il n'existe aucun concept qui renvoie à une seule et unique conception. Et aucun sentiment n'est en soi uniquement bon ou uniquement mauvais. La souffrance fait mal et, la douleur, c'est d'en avoir l'impression. Mais il se trouve qu'on souffre et que nous n'en avons guère l'impression. C'est ce que nous appelons ici-bas "bonheur." Parce que dans ces moments, la souffrance a été choisie.

Commentaires

  1. Je ne m'attendais pas à une telle conception. Vos écrits m'épatent toujours le bonheur c'est une souffrance choisie

    RépondreSupprimer
  2. Salut! Juste avant de donner mon avis, je voudrais vous féliciter pour ta réflexion. Cependant cela n'empêche que j'aie des questions et quelques remarques. En ce sens, je me demande quel est l'essence de la souffrance et comment quelqu'un peut-il souffrir sans le savoir. Je pense que la souffrance est lié à la conscience de souffrir c'est-à-dire c'est quand on est au courant que quelque chose nous dérange que la souffrance peut s'exprimer.c'est en ce sens que les stoïciens,notamment Epictète,pensent que ce n'est pas les choses en soi qui non font souffrir mais c'est plutôt notre jugement relatif aux choses qui nous font souffrir. Dès lors,en suivant cet ordre d'idée on est appelé à penser que ni le bonheur, ni l'amour et autres concepts relatifs ne sont pas souffrants en soi mais c'est plutôt notre jugement lequel leur est relatif qui est souffrant.De ce fait, si on change notre jugement relatif aux choses, il sera difficile de parler de cette fameuse souffrance que vous pensez être partout.

    RépondreSupprimer
  3. J'adore ta conception de la souffrance mais je dirais que le bonheur et plein d'autres sensations sont organiques a travers les sécrétions hormonales et que cette partie n'est pas à negliger pour bien se faire une idée.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Dialogue de culottes_Les dentelles

  Toujours autant passionné de culottes, Hash se demande pourquoi les femmes ont tous ces modèles de culottes les unes très différentes des autres. Habité à côté d'une littéraire, cousine de son ex, Hash sera enseigné par elle... Tout cela entre ses seuls témoins :  des bougies. Ils se lancent alors dans un jeu sexuel où chacun essaie de remporter la partie dans les règles de l'art Pour lire la première partie, cliquez ici . Première leçon… 04 Août 2021 21 heures 30   À cette première leçon, ma chambre est à la 50 nuances de Grey, sauf qu’il n’y ait pas de fouets et tous les instruments de sadomasochisme. Le tapis qui couvre le sol est d’un rouge vif, la chambre est sombre, éclairée juste par des bougies de toutes les dimensions et de toutes les odeurs. Sur mon bureau est posé les trois tomes des 50 nuances de El James, et deux Marquis de Sade :   Les cent vingt jours de Sodome et la philosophie dans le boudoir, une copie de ce que les culottes disent, un bloc de feuilles

Le pouvoir a-t-il un sexe ?

  Ce jour-là je me suis levé à cœur joie. Cela fait longtemps depuis que je n’ai pas vu Déchue, cette magnifique fille, drôlement belle, évidemment ange qui s’appelait en vérité Gaëlle. C’est moi qui m’amusais à l’appeler Déchue. Vous n’avez pas besoin de me demander pourquoi. C’est une longue histoire. La seule chose que je peux vous dire c’est qu’elle est enfin rentrée au pays après son doctorat en physique quantique en Allemagne. Je suis la première personne qu’elle a invité chez elle. Cela ne plaît pas vraiment à ma femme. Mais puisque je suis le chef, elle ne peut que se soumettre face à mes manières d’agir. Donc j’y suis allé. Déchue est une belle femme noire, les cheveux aussi noir que le café, des lèvres violettes, charnues et apparemment délicieuses, le visage parfaitement proportionné, son estomac porte deux petites poires faites sur mesure, le ventre plat et des fesses modestes. Le tout fait d’elle une femme qui pourrait, à sa guise, se porter candidate au siège de Erzul

Dialogue de culotte_Les cuirs

  "Toujours autant passionné de culottes, Hash se demande pourquoi les femmes ont tous ces modèles de culottes les unes très différentes des autres. Habité à côté d'une littéraire, cousine de son ex, Hash sera enseigné par elle... Tout cela entre ses seuls témoins :  des bougies. Ils se lancent alors dans un jeu sexuel où chacun essaie de remporter la partie dans les règles de l'art" Afin de lire la partie pprécédente, cliquez ici Les douze coups de minuit sonnent en même temps que la sonnette de chez moi. Ma chère voisine se tient devant ma porte avec une jolie robe en soie, les cheveux en afro et à ses oreilles pendent de jolies créoles des Antilles. Sans avoir attendu que je l’invite, elle pénètre dans le salon puis se retourne, me regarde en mordillant ses lèvres. Miaulant d’une manière très bizarre, elle saute à mon coup et m’embrasse avec une telle violence mélangée à une telle passion que dans l’instant, je me suis senti partagé entre deux mondes. En fin de com