Accéder au contenu principal

La peur de l'Amour : Déconstruisons les barrières qui entravent nos cœurs

 Le mystère persiste : pourquoi sommes-nous si effrayés par l'amour aujourd'hui, plus que jamais auparavant ? La peur de tomber amoureux s'est répandue telle une épidémie, capturant chaque cœur sans exception. Les cœurs brisés refusent de laisser une chance à leur âme de se laisser bercer à nouveau par de tendres émotions, tandis que ceux qui n'ont jamais connu la douleur de la rupture s'amusent à briser les cœurs des autres, persuadés que c'est le moyen le plus sûr de protéger leur propre cœur. Ils conviennent généralement que, moralement, l'oppresseur est plus méprisable que l'opprimé, mais dans la vie, telle la jungle, il vaut mieux être l'oppresseur que l'opprimé. Alors, pourquoi tant de tourments, de problèmes et de peurs liés à un sentiment qui devrait inspirer tout le contraire ?

La vérité, comme je l'ai déjà exprimé dans un précédent article, est que les personnes qui nous aiment ne se contentent pas de cela. Il leur faut nous posséder. L'idée de possession est profondément ancrée dans nos comportements amoureux, et cela ne peut que flétrir l'amour. Même sans expérience préalable, je soutenais autrefois, en citant une thèse tirée de mes écrits, que "l'homme ne sait pas aimer. Il ne sait que posséder, car tout ce qu'il aime, il l'emprisonne." Aujourd'hui encore, avec toutes les expériences que j'ai accumulées, je suis attristé de constater que l'amour reste un concept étranger dans la vie des êtres humains. Mais qu'est-ce que l'amour au juste ? "Aimer, c'est accepter que l'autre ait le droit de choisir son propre bonheur." Aimer est donc indissociable du concept de liberté. Une personne qui sait aimer ne restreint pas l'objet de son affection à son propre monde, elle le laisse choisir son propre chemin vers le bonheur. Elle l'accepte même lorsque ce bonheur ne réside pas en elle, ou n'a aucun lien avec elle. Mais il est difficile pour l'homme d'envisager l'amour de cette façon, car depuis son plus jeune âge, on ne lui a jamais appris à aimer un oiseau dans la nature sans vouloir le mettre en cage, ou à admirer une fleur sans l'arracher. C'est pourquoi les relations amoureuses d'aujourd'hui sont si fragiles, car l'homme aime posséder, mais il n'aime pas se sentir possédé lui-même. Pourtant, certains peuples ont réussi le pari d'aimer sans posséder. Les Moso de Chine, par exemple, ont créé un système où personne ne possède personne. Mais dans notre belle confusion occidentale, ce monde contaminé par l'idée que nous pouvons nous posséder les uns les autres, nous ne pouvons voir en eux qu'un peuple sauvage et sans civilisation.

Dans ce deuxième paragraphe, je présenterai un point de vue tout à fait novateur. De nos jours, nous sommes confrontés à run autre obstacle dans notre quête d'amour. Cet obstacle n'est autre que Dieu lui-même, du moins l'image de Dieu que les grandes religions ont présentée. De nombreuses choses dans la vie ne sont pas rationnelles, et l'amour en fait partie. Nous ne pouvons pas toujours expliquer pourquoi nous aimons quelqu'un. Cela signifie que l'amour n'a pas de classe sociale ni de religion. Pourtant, certaines religions veulent que nous aimions uniquement ceux qui partagent nos idées, notre foi, notre point de vue sur les choses. Plus nous avons de points communs, plus la relation sera solide. Cependant, cette approche ne fait que créer des couples malheureux. Car qui a dit que les différences nuisent aux relations amoureuses ? Au contraire, les différences favorisent la communication et suscitent l'intérêt mutuel. Même si des points de vue similaires peuvent initialement rapprocher deux personnes, ce sont les différences de perspective ou d'intérêts qui renforcent la relation, selon les résultats d'une étude menée par le psychologue comportemental Isaac Perron. Après tout, se reconnaître mutuellement revêt une importance bien plus grande que de se ressembler. Mais étant donné que certaines religions interdisent toute forme d'amour librement choisi, les relations de couple ressemblent souvent à ce que le rappeur Scylla, détenteur d'un double master en droit et en sciences politiques, a décrit dans sa chanson "Le voile des mots" :

"Ils savent qu'ils se détestent mais tentent de faire semblant,


Ils cherchent les prétextes qui manquent dans les enfants,


Ils vivent dans les mêmes pièces mais sont terrifiés,


Ils se disent 'je t'aime' pour éviter de se dire la vérité,


Ils ont connu quelques amants qui ont écarté leurs doutes,


Ils disent que s'ils se trompent, c'est pour mieux sauvegarder leur couple,


Pour eux cette bague au doigt est synonyme de bravoure,


Ils se retiennent de se quitter et appellent ça de l'Amour."

Il existe un autre facteur qui ternit l'image de l'amour dans notre triste monde. Certaines personnes, en raison de discours désapprobateurs ou parce qu'elles ont été élevées dans un environnement dépourvu d'amour, estiment ne pas mériter d'être aimées. Pour celles qui croient en l'existence de l'amour, elles pensent souvent que l'amour n'est là que pour les autres, ou qu'il est un moyen sournois de faire souffrir les gens. D'autres deviennent de grands briseurs de cœur. Ces attitudes découlent des deux premières raisons que j'ai évoquées. Les personnes qui pensaient pouvoir se posséder mutuellement ont transmis une vision déformée de l'amour à leurs enfants, les convainquant que l'amour n'est qu'une cage, une façon détournée de les priver de leur liberté. D'autres personnes ont renoncé à leur véritable amour, leur véritable flamme, pour plaire à un Dieu déformé par la religion. Au final, elles se retrouvent prisonnières d'une relation qui fait véritablement souffrir. Pourtant, elles se trompent et finissent par déplaire au véritable Dieu qui ne demande qu'à être aimé, sans sacrifier qui que ce soit. Car Dieu est amour et aime tout le monde sans condition, pourquoi pas nous, les humains ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dialogue de culottes_Les dentelles

  Toujours autant passionné de culottes, Hash se demande pourquoi les femmes ont tous ces modèles de culottes les unes très différentes des autres. Habité à côté d'une littéraire, cousine de son ex, Hash sera enseigné par elle... Tout cela entre ses seuls témoins :  des bougies. Ils se lancent alors dans un jeu sexuel où chacun essaie de remporter la partie dans les règles de l'art Pour lire la première partie, cliquez ici . Première leçon… 04 Août 2021 21 heures 30   À cette première leçon, ma chambre est à la 50 nuances de Grey, sauf qu’il n’y ait pas de fouets et tous les instruments de sadomasochisme. Le tapis qui couvre le sol est d’un rouge vif, la chambre est sombre, éclairée juste par des bougies de toutes les dimensions et de toutes les odeurs. Sur mon bureau est posé les trois tomes des 50 nuances de El James, et deux Marquis de Sade :   Les cent vingt jours de Sodome et la philosophie dans le boudoir, une copie de ce que les culottes disent, un ...

Tous hypocrites !?

  Par Eunice LYNCÉE Hypocrisie  Ce mot, beaucoup trop utilisé de nos jours, sert souvent à faire référence au mauvais côté d’une personne . L’hypocrisie  est en effet définie comme le fait d’avoir une attitude qui permet de faire semblant tout en essayant de cacher ses vrais sentiments; une attitude, considérée comme mauvaise, qui peut aider les gens à duper les autres facilement. Souvent mis dans le même panier que l’égoïsme et la traîtrise, il ne faut surtout pas nier que, l’hypocrisie peut partir d’une bonne intention.  Mais aujourd’hui, il n’est pas facile de repérer cette facette chez les gens, parce que nous vivons dans un monde où la plus part des gens sont hypocrites et savent très bien le cacher peu importe ce qu’ils font. Mais finalement, ne sommes-nous pas tous hypocrites ? Évidemment nous le sommes tous. Et parfois sans que  nous nous en rendions compte, nous subissons une sorte d’entraînement afin de le devenir parce que chacun de nous à ce part d’o...

La dernière culotte_Hélène

  La femme est attirante tant qu'elle reste couverte. Celle-là l'avait compris. Elle avait aussi compris que la séduction était un jeu qu'on pouvait remporter ou perdre. J'ai déjà côtoyé des tricheuses qui étaient prêtes à tout pour gagner. Mais elle, c'était une joueuse qui jouait chaque partie avec art. * Hélène... Il me serait impossible, jadis, de penser que je pourrais être aussi amoureux d'une fille. Hélène, lorsque nous nous sommes croisés n'a daigné me regarder, car, ai-je appris plus tard, elle avait appris de la bouche de certaines amies que Hash était le genre de pervers puissance dix qu'une fille de son rang devrait à tout prix éviter. Aujourd'hui encore, je me demande pourquoi elles pensent toutes que je suis un pervers ? Égoïste serait plus juste. Même s'il serait toujours un peu trop excessif ! Vous qui me côtoyez depuis quelques temps, vous connaissez le portrait que je me fais de la femme idéale : Dame au salon, pute au l...