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En Haïti, on espère sauver une année scolaire qui n'a pas eu lieu.



Vu la conjoncture critique du pays liée au « pays lock » et à la crise de la Covid-19, l'année académique vit un moment difficile. L'État et certains établissements scolaires tentent à tous les coups de la sauver en tentant la scolarisation à distance, mais le manque d'appareils numériques et la pénurie d'électricité rendent les choses encore plus difficiles. Depuis plusieurs mois, les autorités du pays parlent d'une éventuelle réouverture des classes afin de sauver l'année académique.  On a même fixé une date : Le 3 août prochain. Beaucoup de personnes n'y croient pas.  Ainsi l'ex-ministre de l'éducation nationale Nesmy Manigat a prononcé ces mots dans un article du nouvelliste : « Tout faire pour ne pas perdre l’année  scolaire, j’y croyais en novembre dernier. » Alors nous, nous pensons que cette année académique doit être tout simplement reportée pour l'année académique prochaine.

Pour y arriver, nous proposons alors un modèle :

_Garder le programme des cours tel qu’il est avec l'ajout d'un plan post-Covid et contre d'éventuelles épidémies ou de « pays lock » :

a) Former les professeurs selon les progrès techniques actuelles.

b) Utiliser les appareils électroniques dans l'enseignements.

c) Créer des applications d'enseignement à cet effet.

Notre plaidoirie consiste à prouve que le report de l'année académique actuelle au mois de septembre ou novembre 2020 serait un acte : Préventive, logique et conscient.

Nous comptons démontrer cela avec trois arguments :

1) L'année académique 2019-2020 devrait être reportée pour l'année prochaine parce que cela permettra d’éviter la médiocrité.

Le proverbe dit : Mieux vaut prévenir que guérir.

Comment prétendre faire apprendre un contenu de 189 jours en 60 jours aux élèves ? Comment voulez-vous emmener en classe supérieure des enfants qui n'ont tout simplement rien appris ? Entre les trois mois du « pays lock » et le confinement dû à la Covid-19, c'est environ 159 jours de classes qui sont perdus. Sachez donc mes chers qu'une année scolaire en Haïti est de 189 jours rarement atteint. Donc il est clair qu'en Haïti, il n'y a pas eu de classe durant l'année académique 2019-2020.

Selon l'ex-ministre de l'éducation nationale, M. Nesmy Manigat : "L’enseignement à distance est essentiel avec ou sans période de crise, surtout quand elle n’amplifie pas les inégalités scolaires et quand elle supporte l’action pédagogique des enseignants.  Déjà qu’il ne faut pas perdre de vue qu’environ 400 000 enfants sont encore hors du système scolaire. En Haïti, comme partout ailleurs, il est important d’occuper le temps libre des enfants dans ce contexte de confinement, par tous les moyens. Mais, après le « peyi lòk  de trois mois et ce re-confinement dû au COVID-19, ajoutés aux défis d’énergie et de connectivité, un système d’enseignement à distance, en plein rodage, ne sera pas suffisant pour combler les immenses lacunes de l’année scolaire. Il  serait donc injuste pour la grande majorité des élèves  d’être notés, classés."

Dans le même article il a déclaré : "Ne nous précipitons pas de bâcler une année scolaire et de terminer des évaluations pour des apprentissages qui n'ont pas eu lieu pour la grande majorité des apprenants. Ce serait une double peine pour un système scolaire déjà inéquitable, tant pour les parents que pour les élèves".

Le ministre a souligné l'insuffisance de nos efforts pour sauver l'année académique dans ces propos. Il a donc vu nos efforts, mais étant donné que nous n'étions pas prêts à surmonter tout cela, il est donc plus logique de se replier afin de repartir avec plus de force qu'avant.

2) L'année académique 2019-2020 devrait être reportée pour l'année prochaine parce que l'éducation à distance est de mauvaise qualité.

Retenez : Mieux vaut la qualité que la force du nombre.

En avançant ce deuxième argument, nous ne minimisons pas le potentiel de nos chers professeurs qui se tuent afin de nous donner le meilleur de ce qu'ils ont, mais nous l'avançons  en connaissance de cause. Regardez bien autour de vous messieurs et mesdames. Combien parmi nos professeurs sont qualifiés pour un enseignement à distance ? Alors comment voulez vous que nos chers élèves assimilent les notions d'un nouveau système que même les professeurs ne comprennent pas voire maîtriser ? Sans même parlé de la grande majorité des élèves qui ne possèdent ni de smartphones, ni de télévision, ni d'électricité.
M. Nesmy Manigat dans son interview (gratifié au journal rezonòdwès), concernant l'enseignement à distance il a donc montré que « ceci requiert une participation active des  enseignants qui n’auront pas le temps d’être formés et mobilisés à cet effet pour cette année. »

Vous comprenez que lorsque nous disons que l'enseignement à distance n'est pas de bonne qualité, ce n'est pas pour dénigrer la compétence de nos professeurs. Nous sommes d'ailleurs en leur faveur et en faveur des élèves. Nous les défendons assidûment contre un système qui ne les comprend pas et qui les brusque en plus. Alors essayer de sauver l'année académique en tentant l'enseignement à distance c'est s'engouffrer d'avantage.

3) L'année académique 2019-2020 devrait être reportée pour l'année prochaine parce que nous avons tout simplement échoué.

Sachez que les erreurs ne sont pas à regretter, il faut les assumer.

Pour reprendre les propos de l'ex-ministre de l'éducation nationale qui est dans l'introduction : « Tout faire pour ne pas perdre l’année  scolaire, nous y croyions en novembre dernier. » Mais maintenant nous avons tout simplement échoué. L'année scolaire ne sera tout simplement pas possible. Le directeur général du ministère de l'éducation nationale proposé un « calendrier réaménagé de l’année académique en cours prévoyait 147 jours de classes dont 735 heures pour le fondamental et 882 heures pour le secondaire. »
 Mais le président de la république, S.E.M Jovenel Moïse prévoit un confinement jusqu'au mi-juillet. Il est alors clair que les idées du directeur général ne concordent pas avec la politique anti-covid du président.

« Cette pandémie nous interpelle sur cette profonde révolution des mentalités, ce nouveau sens de la solidarité internationale, nationale, locale pour que reculent toutes ces ignorances, les mauvaises pratiques, les injustices sociales.  Bien plus que sauver l’année scolaire, à tout prix, cette trop longue relâche scolaire nous fournit le temps de repenser et de sauver les réformes urgentes qui doivent nous préparer à mieux affronter ce nouveau monde incertain et complexe », Nesmy Manigat, le nouvelliste.

Finalement, le report de l'année académique 2019-2020 au mois de septembre ou octobre 2020 serait un acte conscient de la part des autorités. Il faut savoir reconnaître ses faiblesses pour avancer convenablement sur le chemin droit, sinon on ne va que commettre les mêmes bévues. Il faut donc s'arrêter un peu et se demander comment en est-on arrivé là ! Sans la conscience de nos erreurs, nous n'irons nulle part. Souvenez-vous que les erreurs ne sont pas à regretter, il faut les assumer.


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Commentaires

  1. Bonjour rire, ce que tu dis là est complètement vrai mais moi je ne suis pas d'accord pour refaire l'année après tant de travail acharné, ils doivent abréger leur programme et en plus refaire une année c'est redépenser de l'argent, prendre de l'âge. Qu'ils s'arrangent, redoublé n'est pas la solution ici bas non plus.Favorable d'une part et injuste d'un autre côté. Qu'ils s'arrangent pour faire des cours de rattrapage ou abréger leur programme, redoublé ça jamais. C'est comme dire qu'on avait pas de repos, la prochaine fois ils sauront comment y remédier, tu sais bien que le problème d'électricité a toujours été, mon école a déjà pris une résolution cela voudrait dire que j'ai fait tant d'effort pour rien, j'ai d'autres choses à faire que de rester à l'école je veux passer à un autre stade, les parents travaillent durement et certains n'ont même pas de moyen. Ça fait bien quelques temps que l'éducation haïtienne a échouée d'ailleurs faudrait refaire complètement le système.Nous sommes confrontés au stresse, au bourrage de crâne et aucun loisir ce sont dans ces circonstances que nous nous efforçons de travailler.Le mieux qu'ils puissent faire c'est de planifier un nouveau programme, d'ajouter d'autres heures et de prolonger les jours pour qu'arrivée en classe supérieure les professeurs soient en mesure de voir quelques notions et faire des révisions tout en poursuivant leur programme. Tu sais bien ce que ça implique une année de plus surtout à refaire, dans certaines écoles l'éducation coûte l'appeau des fesses. Tu n'as fait que cité quelques problèmes mais et les autres?

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