Partout dans le monde, dans l'inconscient collectif, lorsqu'on parle de violence conjugale on fait souvent référence aux violences commises par les hommes à l'encontre de leurs conjointes. Donc même si l'occident se dit démocrate, dans presque tous les pays de l'Europe et des Amériques, il n'y a aucune institution qui prend en compte la violence conjugale que les hommes subissent. Il y a des ministères partout pour prendre en charge les femmes maltraitées sans se pencher sur la possibilité que les hommes peuvent subir le même sort. Qu'est-ce qui cause une telle disparité ?
La raison c'est que partout dans le monde, l’homme est associé à la force, l'endurance, la violence… Un homme ne doit pas être un pleurnichard. Le fait qu'on a grandi dans cette philosophie, l'homme est devenu la représentation de la violence. Donc l'inconscient collectif a donc conclu que les hommes n'ont pas besoin de protection. Pourtant chaque année selon les statistiques liées à la violence conjugale, ce sont 30% des hommes qui subissent de mauvais traitements au sein de leur foyer ou de la part de leur copine.
Moins que les femmes, certes, mais le sujet est loin d'être anecdotique. Entre 2011 et 2018, chaque année, 28 % des personnes de 18 à 75 ans disant avoir été maltraités par leurs conjoints étaient des hommes. Parmi ces 82 000 souffre-douleur, ils étaient 75 000 à déclarer avoir subi des attaques physiques, 4 000 des atteintes sexuelles et 3 000, les deux, selon un article de l'Express.
La société nie catégoriquement la possibilité qu'un homme soit victime, abusé sexuellement dans son enfance ou confronté à du harcèlement à l'âge adulte. Un homme, qui avait confronté à un harcèlement, que le journal alter-échos surnomme T dévoile cette discrimination en ces termes : « J’ai dû déposer une plainte contre une femme, parce que cela allait jusqu’au harcèlement. C’était une érotomane (personne ayant la conviction délirante d’être aimée). Cela a été assez drôlement pris par les autorités, mais aussi par mon entourage. Les gens rigolaient plus qu’autre chose. Je ne pense pas que cela se serait passé de la même façon si la situation avait été inversée. Sur le plan officiel, j’ai le sentiment que les textes de loi sont assez généraux. Mais, dans la pratique, ce n’est pas le cas. »
Victime de moquerie, certains victimes masculins préfèrent se taire.
Nous pouvons alors conclut que les victimes sont de tous genres, de tout âge, de tous les groupes sociaux… Pour comprendre mieux cela, il faut savoir que la violence n'est pas simplement lié à un rapport de force. La violence peut bien aussi être d'ordres psychologiques. « La difficulté pour les hommes se situe peut-être davantage dans le fait qu’ils sont considérés comme plus forts. Or, pour les hommes comme pour les femmes, ce n’est pas seulement une question de force. C’est une question de place. Il y a également la question de l’autorité psychique, des relations d’emprise », précise Françoise Leroux, psychologue. Finalement, « que l’on soit homme ou femme, que l’agresseur soit un homme ou une femme, le sentiment d’être pris comme un objet, d’être à la merci, sans ressource est tout aussi destructeur. C’est une dimension qui transcende la question du genre », observe Matthieu Malengreau, psychologue à SOS Viol.
« L'homme est un loup pour l'homme », ça n'a rien avoir au sexe. Aussi bien que l'homme, la femme peut bien être violente. Quelque soit le genre, on peut être soit victime soit bourreau, tout dépend de la place. Et pour rependre les paroles de Matthieu : « C'est une dimension qui transcende la question du genre. »
C'est vrai. Mais les concepts dans lesquels nous sommes grandis nous égrène, et finalement un garçon pense que la faiblesse est une honte. Malheureusement.
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