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L'histoire se répète et rien n'est nouveau.


« Rien n'est nouveau sous le soleil », le roi Salomon devrait sûrement prononcer ces mots à la suite de plusieurs années d'observation, mais c'est étonnant que ces paroles restent vraies jusqu'au 21ème siècle. Bien que l'homme ait beaucoup progressé aujourd'hui, notamment les progrès techniques, notre moralité, nos actions face aux phénomènes inexpliqués rappellent très souvent l'histoire. Ainsi au temps de la Covid-19, on parle encore de la peste noire et de la grippe espagnole, des épidémies qui en comparaison à la Covid-19 montreront que l'homme n'a pas trop évolué. Alors relevons des points historiques précis qui montrent des points de ressemblance marquants entre ces trois pandémies.

Une grippe saisonnière bénigne.

La grippe espagnole est ainsi appelée parce que c'est la presse espagnole qui a parlé première de cette grippe. Jusque-là aucun média du monde n'avait osé de révélé l'existence d'une épidémie à la population. Les scientifiques du monde l'ont même minimisée. Ils présentaient même la grippe espagnole comme une réplique de la grippe saisonnière, comme à chaque hiver. Dans la presse française, on parlait dans Le Matin du 7 juillet 1918, qu’il s’agit d’une « vulgaire influenza », « une grippe ordinaire », qui n’a « rien de dangereux » et qui, de toute évidence est « bénigne » en France. Des propos analogues circulent également dans les quotidiens régionaux, comme dans La Petite Gironde, le 8 juillet 1918 :

« Le professeur Chauffard, médecin des hôpitaux de Paris et membre de l’Académie de médecine, a donné son opinion à un de nos confrères sur l’épidémie désignée sous le nom de grippe espagnole : “Le nom de grippe espagnole, a-t-il dit, est un nom ridicule. Il ne s’agit pas d’un mal nouveau, mais bien de la grippe ordinaire que chaque hiver amène comme escorte, et que l’on a baptisée, depuis la guerre, grippe des tranchées. »

Ces extrait de journaux rappelle le discours de certains hauts fonctionnaires de l'État un peu partout dans le monde. En France, le discours de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, alors que la Covid-19 touchait la Chine et que trois premiers cas étaient sur le point d’être confirmés dans l’Hexagone, ou encore les prédictions maladroites du médecin-animateur Michel Cymès, qui comparait le coronavirus à une maladie virale « comme on en a tous les ans ». Nous nous rappelons aussi du discours du président Donald Trump qui accusait le changement climatique comme la cause de la Covid-19 et qu'une fois l'hiver passé tout reviendra à sa place.

Des recommandation similaires.

Il est clair que la Covid-19 n'est pas survenue dans le même contexte que la peste noire et la grippe espagnole, d'ailleurs depuis ces dernières épidémies, la médecine a fait de grands progrès. Mais il est quand même troublant de relever tant de similitudes dans les recommandations étatiques entre les trois épidémies.

Face à la mortalité importante de la propagation de la peste noire dans la société médiévale, les autorités ont vite vu qu'ils n'ont pas affaire à une maladie commune. Ainsi ils ont pris des mesures nécessaires en vu de protéger la société et d'éviter la propagation de la maladie. « Il n’y a pas de documents pour Marseille, mais en Italie, on prend des mesures au fur et à mesure de la progression de la maladie. On demande aux gens de rester chez eux, d’éviter les attroupements et surtout autour des cortèges funèbres », explique Francine Michaud, professeure émérite en histoire médiévale à l’Université de Calgary.


Des mesures préventives ont été prises au moyen-âge. Ce costume fut l'habit des médecin. Ce masque en bec d'oiseau c'est pour éviter la contamination par les voies respiratoires.


À la fin du 14e siècle, des mesures de quarantaine systématique vont être mises en place. « On interdisait le commerce, l’afflux d’étrangers dans la ville ou bien on limitait avec des sauf-conduits exceptionnels... bien évidemment, il y avait toujours des passe-droits », reconnaît la professeure.


Extrait d'un journal français, le 23 octobre 1918


Pendant la grippe espagnole, voici ce qu'on a pu lire dans certains journaux de l'époque :

« Dans sa séance d’hier, le conseil d’hygiène et de salubrité du département de la Seine a chargé le comité permanent des épidémies de rédiger des conseils […] : la grippe se transmet se transmet directement du malade à l’individu sain par l’intermédiaire du mucus nasal et des particules de salive projetées en toussant ou en parlant, ou encore, par les mains souillées de salive.
On doit donc éviter, quand il n’y a pas nécessité, le contact avec les personnes malades. Il faut, par conséquent, isoler celles-ci dès le début de la maladie […] Il est recommandé de se laver les mains et de se rincer la bouche chaque fois que l’on a donné des soins à un grippé. Lorsqu’il s’agit de cas graves, il sera utile de placer une compresse protectrice devant le nez et la bouche. Il faut […] éviter les réunions de personnes nombreuses, aussi bien en plein air que dans les locaux fermés (lieux consacrés aux cultes, théâtres cinéma, grands magasins, chemins de fer, etc.). »

Le port du masque a aussi fait l'objet d'un grand débat à l'époque. Surtout à partir de la deuxième vague de l'épidémie en octobre 1918. L'Angleterre est le premier pays à avoir adopté le port du masque pour contrecarrer la propagation de la grippe.




Image des londoniennes portant des masques pour contrecarrer la propagation de la grippe espagnole.
Etrait d'un journal français discutant sur le port du masque.

Les londoniennes parmis les premiers à porter le masque.


La presse de 2020 nous rappelle vivement la presse médiévale et la presse de l'après-guerre (1918-1919). Même si nous sommes séparés de près de 600 ans avec la société moyenâgeuse et de plus d'un siècle avec la société de 1918, les similitudes des recommandations internationales pour contrecarrer la Covid-19 restent tout de même remarquables. Ces recommandations sont : Le port du masque, le confinement, le lavage régulier des mains, l'évitement de se toucher le nez et la bouche avec les mains sales, l'isolement des malades, l'évitement des lieux publiques… Cela nous laisse tout de même cois.

Les recommandations contre la Covid-19. Presqu'exactement les mêmes recommandations qu'au moyen-âge et au 20ème siecle.


Ce que l'histoire nous apprend.

« Rien n'est nouveau sous le soleil, » voilà tout ce que nous retenons de l'histoire.  Face à chaque phénomène inexpliqué, l'homme réagit de la même manière dans presque toutes les époques. Les mêmes effrois, les mêmes émois et très souvent les mêmes réactions et les mêmes recommandations. Les gouvernements humains, à chaque nouveau phénomène, prouve leur incompétence, leur petitesse devant la nature qui réagit, conséquences indiscutables de leurs actes. Face à ces problèmes, dans toutes les époques, les gens espèrent un demain meilleur, un monde uni et égalitaire. Heureusement que l'histoire soit là pour prouver la véracité des mots du roi Salomon. Depuis le début de l'histoire, l'homme n'a fait qu'espérer, tâtonner dans le noir en quête d'un monde meilleur, un demain mieux qu'hier, mais hélas ! la réalité est parfois brutale. La Covid-19 n'est qu'une épidémie de plus qui vient rappeler à l'homme qu'il est incompétent.



Commentaires

  1. J'apprécie grandement cet article, au final on a beau faire des progrès pour revenir à la case de départ, je partage bien l'idée qu'il n'existe rien de nouveau sous le soleil. C'est une phrase très philosophique qu'on ne peut pas écarter elle reviendra encore.

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  2. J'apprécie grandement cet article, au final on a beau faire des progrès pour revenir à la case de départ, je partage bien l'idée qu'il n'existe rien de nouveau sous le soleil. C'est une phrase très philosophique qu'on ne peut pas écarter elle reviendra encore.

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  3. Bonsoir, félicitation,ce qui force le plus mon admiration pour cet article c'est que tu as su expliquer en une simple phrase prononcée par le roi salomon des verités que bien de gens ignoraient ,excelent travail.

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  4. Vraiment, tu as réussi à me faire mieux comprendre les paroles du roi Salomon juste avec des faits marquants de l'histoire. Les touches de ta plume son carrément hors pair. Félicitations cher auteur.

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