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L'État n'est pas le seul bénéficiaire de la crise.




Haïti, le pays de toutes les crises, n’a jamais cessé, depuis son indépendance, d’être troublé par des agents internes ou externes. La citation la plus explicite que j’ai lue sur ce sujet_j'ai malheureusement oublié le nom de l'auteur_c'est : « En Haïti, la seule chose qui ne soit pas en crise, c'est la crise elle-même. » Entre crise sanitaire, politique, sociale, économique… Haïti porte l’étendard de la crise. Si nous suivons l’histoire de ce peuple, nous allons conclure que la crise a toujours été commodité par le gouvernement ou ses proches. L’État. Parce qu’ils en bénéficient ! Mais le gouvernement est-il le seul corrompu ? Est-il le seul bénéficiaire de la crise (ou des crises) ?


"En Haïti, la seule chose qui ne soit pas en crise, c'est la crise elle-même."

 

Depuis peu le peuple manifeste son mécontentement face à la hausse du prix de l’essence sur le marché. Dans certaines villes, le cinquième (ce qu’on appelle couramment le quart) se vend à 200 gourdes, dans d’autres, il se vend à 300 gourdes. Si Martissant constitue un blocage pour les camions transportant de l’essence dans le sud, la pénurie extrême et la hausse aigüe des prix sont surtout causées par les propriétaires de pompes à essence. Comment ? En simulant une pénurie le jour, et distribuer l’essence la nuit à de petits marchands qui vont la revendre, au profit des propriétaires et à leur propre profit, à un prix exorbitant. Ainsi ils gardent leurs pompes fermées afin que les chauffeurs de taxi n’aient plus qu’une seule alternative : Acheter chez les revendeurs.

Il y a à peu près trois jour, à Camp-Perrin, j’étais à Bouette. Assis sous un tonnelle dans la nuit, j’écoutais une conversation quelque peu exotique. Un homme était au téléphone avec apparemment sa femme ou sa petite amie : « Bon j’ai trouvé la gazoline, mais mon ami m’a dit, au prix de notre amitié, qu’il ne pouvait pas me la vendre, car il l’a mélangée avec du kérosène. » Et il n’est pas rare qu’on mélange la gazoline avec du Toro, de l’eau…

Que faut-il donc conclure ? La corruption d’Haïti ce n’est pas qu’une affaire de gouvernement, c’est une tare de la société. Le peuple est hypocrite. Il crie à l’infamie du gouvernement, mais ne rate aucune occasion de se dépouiller l’un l’autre quand il y a un intérêt personnel à tirer. Alors entre l'État et ces propriétaires de pompes, ses revendeurs qui ajoutent de l’eau, du kérosène, du Toro… dans la gazoline et toute la kyrielle de magouilleurs qui pointe du droit la corruption, qui sont les plus corrompus ? Je me rappelle de ce dicton qu’aimait répéter ma mère : « Qui vole un œuf volera un bœuf. » Ce n'est qu'une question d'habitude. L'État peut être dans les gros coups, mais à observer le comportement des gens du peuple, on peut conclure que Haïti, si cela n’est pas remédié, va de bîme en bîme jusqu’à la bîme (l’abîme) finale.


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