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Les épidémies, il n'y a pas de quoi s'étonner.




La grippe espagnole est classée comme étant la pandémie la plus meurtrière de l'histoire. Des sources disent qu'elle a fait 21 millions de morts. Mais d'autres épidémiologistes pensent qu'elle en a fait 50 millions voire 100 millions. John Barry précise : « La grippe a tué plus en un an que la peste noire du Moyen Âge en un siècle; elle a tué davantage en 24 semaines que le sida en 24 ans. » Voici comment il a expliqué la tyrannie de la grippe espagnole dans son ouvrage intitulé La grande grippe (angl.) : : " À Rio de Janeiro, l'étudiant en médecine Ciro Viera Da Cunha attendait le tramway quand un homme l'a interpellé pour lui demander des renseignements d'une voix parfaitement normale, avant de s'écrouler, foudroyé ; en Afrique du Sud. au Cap. Charles Lewis venait de monter dans le tramway qui le ramenait chez lui quand le receveur s'est effondré, terrassé. Sur les cinq kilomètres de trajet, six occupants de la voiture, dont le conducteur, sont morts. " Tous avaient succombé à la grippe.



Une grippe qui a défié la science.

La grippe espagnole a défié la science de l'époque qui avait pourtant fait de grand progrès au début du 20ème siècle. En fait la médecine avait remporté la victoire sur de nombreuses maladies. Les médecins se sont même enorgueilli d'avoir pu réduire les effets de beaucoup de maladies infectieuses. Une revue de l'époque (The Ladies Home Journal) affirmait même que désormais il n'y aurait plus besoin de chambre mortuaire dans les maisons américaines. Mais la grippe espagnole est apparue, et la médecine s'est révélée presqu'absolument impuissante.
Alfred Crosby écrit : " Tous les médecins de 1918 ont été acteurs du plus grand échec de la médecine au XX'' siècle, voire de tous les temps si la mesure est le total absolu des morts. " De crainte d'attirer les foudres sur la seule profession médicale. Alfred Crosby nuance son propos : " À l'époque, les scientifiques ont pleinement saisi l'étendue de la menace, ont su soigner beaucoup de pneumopathies bactériennes secondaires et ont prodigué des conseils de santé publique qui auraient sauvé des dizaines de milliers d'Américains. Mais les hommes politiques ne les ont pas écoutés. "

Cent-deux ans après, qu'a-t-on appris de cette terrible pandémie ? Quelle en a été la cause ? Pourrait-elle revenir ? Si la réponse est positive, pourrions-nous la vaincre ?

Les causes de la grippe.

On sait aujourd'hui que la grippe est causée par le virus influenza et qu'elle se transmet d'humain à humain par l'intermédiaire des sécrétions respiratoires expulsées par la toux, les éternuements et les postillons*. Elle est présente sur toute la planète, même sous les Tropiques où elle a tendance à sévir toute l'année. Dans l'hémisphère Nord, la saison de la grippe va de novembre à mars, et dans l’hémisphère Sud d'avril à septembre.

L'influenza de type A, le virus grippal le plus dangereux, est petit comparé à bien d'autres virus. Il est grosso modo sphérique, avec des excroissances sur sa surface. Il se reproduit si vite après avoir envahi une cellule humaine qu'en moins d'une dizaine d'heures la cellule libère une armée de 100 000 à un million de " copies ".
Cet organisme simple a l'effrayante faculté de se modifier rapidement. En effet, il se reproduit tellement vite (beaucoup plus vite que le VI H) que ses multiples " copies " ne sont pas exactes, et que certaines sont assez différentes pour échapper au système immunitaire. C'est pourquoi nous affrontons chaque année de nouveaux virus de la grippe, chacun équipé de nouveaux antigènes (des substances chimiques qui défient notre immunité). Face à un antigène suffisamment modifié, notre système immunitaire a peu de défenses, et il y a danger de pandémie.
Les virus grippaux affectent aussi les animaux. Il semble que le porc est à l'origine de la grippe qui infecte les volailles* tels que les poules et les canards. Mais le porc peut aussi être le responsable d’autres virus qui infectent les humains.

Par conséquent, si les deux types de virus (un virus animal et un virus humain) infectent en même temps un porc, les gènes des deux souches peuvent fusionner. Il en résulte alors une souche d'influenza complètement nouvelle et contre laquelle les humains ne sont pas immunisés. De l'avis de certains, les lieux agricoles où volaille, porcs et humains vivent dans une étroite proximité, ce qui est souvent le cas en Asie par exemple, sont des foyers potentiels de nouvelles souches de grippe.

Une réapparition ?

Il est évident qu'on ne peut empêcher l’apparition d'une grippe ou une réapparition d'une épidémie, donc la question à se poser c'est quand ? et comment ? D'ailleurs les scientifiques pensent qu'une nouvelle grippe grave est prévus tous les 11 ans et une très graves tous les 30 ans. Donc on est sûrement à la prochaine épidémie mondiale. (Covid-19). Mais on se souvient quand même du SIDA, des coronavirus comme le SRAS et le MERS et d'autres épidémies comme le choléra, l’Ébola…









Dans la revue médicale Vaccine parue en 2003, on lit : " La dernière pandémie de grippe remonte à 35 ans. et le plus grand intervalle entre deux pandémies enregistré avec certitude est de 39 ans. " Mais encore : " Le virus pandémique peut surgir en Chine ou dans un pays voisin et posséder des antigènes de surface ou des facteurs de virulence provenant de virus influenza animaux. "

La revue faisait la prédiction suivante : " [Le virus] va se répandre rapidement dans le monde entier. Plusieurs vagues d'infection vont frapper. La morbidité sera forte dans tous les groupes d'âge ; l'activité socioéconomique de tous les pays sera largement perturbée. On constatera une surmortalité dans presque tous les groupes d'âge, sinon tous. Les systèmes sanitaires seront probablement incapables de répondre correctement à la demande de soins, même dans les pays les plus développés. " Mais est-ce si à craindre ?

Des médecins aux États-Unis transportant un malade atteint du Covid-19. 

Des camions militaires qui transportent les milliers de morts victimes du Covid-19 en Italie. 

Une salle d'urgence remplie de personnes atteintes du Covid-19 en France.


Dans La grande grippe. John Barry envisage les choses ainsi : " Un terroriste possédant l'arme nucléaire est le cauchemar de tout dirigeant politique. Une nouvelle pandémie de grippe devrait l'être aussi. "

Aujourd'hui en 2020, les prédictions de Vaccine semble porter fruit. La nouvelle pandémie causée par le Covid-19 continue à faire rage dans le monde. En moins de deux mois, elle a réussi à atteindre tous les continents, elle a montré la faille du système sanitaire mondial, elle met en évidence la faiblesse des gouvernements( Surtout ceux des pays développés), elle a largement perturbé les activités socio-économiques du monde entier (à cause se la mise en quarantaine des citoyens au sein même de leur pays et de la fermeture des frontières qui restreint le commerce international), elle tue les gens de tous les groupes d'âges sans aucune distinction…( Par opposition à la grippe espagnole dont la majorité de ceux qui sont morts-par elle-avaient entre 20 et 40 ans)


Les antidotes sont-ils disponibles ? 

La réponse à cette question peut être positive et négative. Les antibiotiques réduisent la mortalité par pneumopathies bactériennes secondaires, et certains médicaments combattent efficacement certaines souches de grippe. Les vaccins peuvent être utiles si on réussit à identifier la souche et si le vaccin sort à temps sur le marché. Et ce n'est pas le cas du Covid-19 dont on a pas encore identité la souche, donc pas encore d'antidote selon l'organisation mondiale de la santé.

Par contre, l'histoire des vaccinations antigrippales — depuis le funeste épisode de grippe porcine en 1976 jusqu'à la pénurie de production de 2004, deux événements qui ont marqué les États-Unis — n'est pas glorieuse. Même si la médecine a fait de très grands pas depuis la Première Guerre mondiale, elle ne connaît pas encore de remède contre un virus puissant.

Par conséquent, une question troublante se pose : le drame de 1918-1919 pourrait-il se répéter ? Voici ce que dit un journal de l'institut britannique de recherche médicale (Londres) : '" Sous certains rapports, les conditions sont les mêmes qu'en 1918 : la fréquence des voyages internationaux est énorme grâce à l'évolution des moyens de transport, les zones de conflits sont nombreuses — avec leurs corollaires, malnutrition et insalubrité —. la population mondiale est aujourd'hui de 6,5 milliards d'habitants, dont une proportion croissante vit dans des zones urbaines piètrement viabilisées pour ce qui est de l'évacuation des déchets. "

L'évidence.

L'évidence c'est que nous sommes chaque année à la merci des épidémies que la science n'a pas les moyens d’éviter ou de restreindre. La réalité est donc fatale. L'homme à réellement bien compris que ses inventions et ses autres activités favorisent chaque jours la naissance de nouvelles épidémies ou même la réapparition de celles qui se sont endormies dans l'histoire.
Ainsi, un éminent spécialiste américain a pu s'exprimer en ces termes : " En deux mots, chaque année nous rapproche de la prochaine pandémie. »

C'est vrai que les chiffres sont alarmants, mais les épidémie ne sont-elles pas tout simplement le fruit des activités humaines?

Sources: Réveillez-vous 22 décembre 2005
Les photos sont prises sur Google.







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