Accéder au contenu principal

L'auteur et le narrateur, deux personnages différents liés par une belle complicité.


Une narration, exposé écrit et détaillé d'une suite de faits, dans une forme littéraire est la forme d'écriture la plus répandue sur la planète de nos jours. Les romanciers et les nouvellistes pullulent dans tous les coins du globe. Mais aussi longtemps qu'on a à lire des récits, beaucoup de gens (des gens qui lisent) sur la planète ne savent pas faire la différence entre le narrateur et l'auteur. Qui est le narrateur ? Et l'auteur, qui est-il ? Comment les différencier ? Autant de questions importantes qu'on prendra le soin de répondre dans le présent article.

L'auteur.

L'auteur c'est la personne qui écrit l’histoire. C'est une personne réelle, qui vit dans la vie réelle.

Le narrateur.

Le narrateur est un personnage fictif, un personnage d'encre et de papier, c'est la voix que l'auteur utilise pour raconter l'histoire.

En conclusion, l'auteur n'est pas le narrateur. La différence entre eux c'est que le premier écrit l'histoire et le deuxième la raconte. L’auteur est le concepteur, le narrateur est la voix par l'auteur pour raconter l'histoire,  Il existe néanmoins des cas où l'auteur et le narrateur sont la même personne. Dans une autobiographie(une œuvre où l'auteur raconte sa propre vie) par exemple et dans une rédaction épistolaire. Dans le récit, le narrateur a un statut.

Le statut du narrateur. 

Le narrateur participant ou personnage ou homodiégétique : Dans un récit, désigne un personnage qui raconte un récit dans lequel il figure lui-même ; le personnage est un personnage de sa propre narration. Le récit est alors écrit à la première personne du singulier ou du pluriel.

Le narrateur externe ou hétérodiégétique : Dans un récit, désigne un personnage qui raconte un récit dans lequel il ne figure pas lui-même ; le personnage est extérieur à sa propre narration.

N.B Même extérieur au récit, le narrateur peut intervenir dans la narration : explicitement par des interventions (jugements sur les personnages, sur l’action ; apostrophes au lecteur…), implicitement par le choix d’un vocabulaire mélioratif ou dépréciatif, par l’ironie… dans ce cas on parle de narrateur externe subjectif.

Tout de même, le narrateur raconte l'histoire selon un point de vue ou une focalisation.

Point de vue ou focalisation.

On peut comparer le point de vue d'une narration à la position qu'un réalisateur pose sa caméra pour filmer une scène. Déterminer le point de vue dans le récit, c'est chercher qui voit ce qui est raconté. On en distingue trois forme :

Le point de vue omniscient ou la focalisation zéro : Le narrateur connait tout de l'histoire qu'il raconte. Il dispose même d'informations que les personnages du récit ne disposent pas. Il connait le passé, le présent et l'avenir de tous les personnages. Il connait à quoi chacun des personnages pense. Il a une vision d’ensemble et peut décrire des événements qui se déroulent simultanément dans des endroits différents.

Le point de vue (ou la focalisation) externe : Le narrateur n'est qu'un observateur. Il ne sait rien de ce qui se passe à l'esprit des personnages. Il ne peut accéder ni aux sensations ni aux sentiments des personnages. Il ne les connaît que par leurs gestes, leurs paroles et leurs actes.

Le point de vue (ou la focalisation) interne : le narrateur ne décrit ou raconte que ce que voit, ressent, pense ou connaît un personnage (ou plusieurs personnages successifs). Le lecteur perçoit la scène vue, ressentie par ce personnage (ou ces personnages). Le narrateur limite les informations à ce que ce personnage comprend et connaît. Le personnage exprime ses sentiments, ses réflexions, en passant par le discours indirect libre.

Une histoire est rarement écrite selon un seul point de vue.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Dialogue de culottes_Les dentelles

  Toujours autant passionné de culottes, Hash se demande pourquoi les femmes ont tous ces modèles de culottes les unes très différentes des autres. Habité à côté d'une littéraire, cousine de son ex, Hash sera enseigné par elle... Tout cela entre ses seuls témoins :  des bougies. Ils se lancent alors dans un jeu sexuel où chacun essaie de remporter la partie dans les règles de l'art Pour lire la première partie, cliquez ici . Première leçon… 04 Août 2021 21 heures 30   À cette première leçon, ma chambre est à la 50 nuances de Grey, sauf qu’il n’y ait pas de fouets et tous les instruments de sadomasochisme. Le tapis qui couvre le sol est d’un rouge vif, la chambre est sombre, éclairée juste par des bougies de toutes les dimensions et de toutes les odeurs. Sur mon bureau est posé les trois tomes des 50 nuances de El James, et deux Marquis de Sade :   Les cent vingt jours de Sodome et la philosophie dans le boudoir, une copie de ce que les culottes disent, un ...

Tous hypocrites !?

  Par Eunice LYNCÉE Hypocrisie  Ce mot, beaucoup trop utilisé de nos jours, sert souvent à faire référence au mauvais côté d’une personne . L’hypocrisie  est en effet définie comme le fait d’avoir une attitude qui permet de faire semblant tout en essayant de cacher ses vrais sentiments; une attitude, considérée comme mauvaise, qui peut aider les gens à duper les autres facilement. Souvent mis dans le même panier que l’égoïsme et la traîtrise, il ne faut surtout pas nier que, l’hypocrisie peut partir d’une bonne intention.  Mais aujourd’hui, il n’est pas facile de repérer cette facette chez les gens, parce que nous vivons dans un monde où la plus part des gens sont hypocrites et savent très bien le cacher peu importe ce qu’ils font. Mais finalement, ne sommes-nous pas tous hypocrites ? Évidemment nous le sommes tous. Et parfois sans que  nous nous en rendions compte, nous subissons une sorte d’entraînement afin de le devenir parce que chacun de nous à ce part d’o...

La dernière culotte_Hélène

  La femme est attirante tant qu'elle reste couverte. Celle-là l'avait compris. Elle avait aussi compris que la séduction était un jeu qu'on pouvait remporter ou perdre. J'ai déjà côtoyé des tricheuses qui étaient prêtes à tout pour gagner. Mais elle, c'était une joueuse qui jouait chaque partie avec art. * Hélène... Il me serait impossible, jadis, de penser que je pourrais être aussi amoureux d'une fille. Hélène, lorsque nous nous sommes croisés n'a daigné me regarder, car, ai-je appris plus tard, elle avait appris de la bouche de certaines amies que Hash était le genre de pervers puissance dix qu'une fille de son rang devrait à tout prix éviter. Aujourd'hui encore, je me demande pourquoi elles pensent toutes que je suis un pervers ? Égoïste serait plus juste. Même s'il serait toujours un peu trop excessif ! Vous qui me côtoyez depuis quelques temps, vous connaissez le portrait que je me fais de la femme idéale : Dame au salon, pute au l...